Blanc : « On sera jugé aux résultats »

Avant d’affronter Toulouse, Laurent Blanc évoque la période délicate que Bordeaux traverse actuellement. L’entraîneur girondin nous parle aussi du cas Chamakh, et peste contre l’organisation de Lille - Lyon au Stade de France.

Laurent Blanc, vous attendez-vous à un match serré contre le TFC samedi (19h) ?
On peut le penser. Toulouse est bien organisé défensivement, avec un bloc de joueurs qui attend l’adversaire et qui est capable de repartir très vite. Ils ont des jambes et marquent souvent en contre. En ce moment, Gignac est en pleine confiance. Il a marqué 12 de ses buts à domicile. On peut le mettre en parallèle avec son équipe. L’an dernier, comme il ne jouait pas, il a eu d’énormes difficultés. Mais regardez ce qui arrive aujourd’hui : Toulouse fait une très bonne saison et Gignac marque but sur but.

Votre effectif a-t-il retrouvé la sérénité ?
On sera jugé aux résultats. C’est bien d’avoir pris trois points contre Lorient (victoire 1-0). Je regrette qu’on n’ait pas su tuer le match pour être un peu plus serein. On a un gros déplacement à Toulouse, chez un concurrent direct. Les points qu’on n’a pas pris en février, il va bien falloir les prendre à un moment ou à un autre si on veut terminer dans les cinq premiers.

« Chamakh est toujours sous contrat »

Avec huit buts, Marouane Chamakh se rapproche de son record de buts en championnat (10). L’avez-vous transformé en buteur ?
C’est impossible. Il a des qualités pour offrir autre chose. S’il avait l’excellente idée d’être un peu plus égoïste dans la zone de vérité, son total de buts augmenterait chaque saison. Il a progressé dans la finition, mais il restera un joueur généreux jusqu’à la fin de sa carrière.

Sera-t-il toujours bordelais la saison prochaine ?
Tous les joueurs qui font une bonne saison ont des velléités de départ s’ils sont sollicités. A ce que je sache, Marouane n’est pas en fin de contrat. On verra tout ça en temps voulu. Mais il doit d’abord penser à finir la saison et à marquer quelques buts de plus pour dépasser son record.

Pendant que vous affrontez Toulouse, Lyon affronte Lille au Stade de France…
(Il coupe) C’est la fête, il y a un concert, il y a tout ! Qui chante, déjà ?

Vous êtes ironique…
L’année dernière, c’était pareil. Il y avait eu une fête au Stade de France, mais Lyon avait gagné (1-0). Si on commence à déplacer des matches pour des raisons économiques, c’est la porte ouverte à tout. Mais quand il y a entente entre les deux clubs, on ne peut rien faire. J’aimerais mieux que le match se joue à Lille, mais ça ne me concerne pas. Mon avis n’est pas important. Après, on va dire qu’on est parano… Qu’est-ce que vous voulez y faire ? Si le président Triaud décide un jour d’aller jouer à Biarritz, on jouera à Biarritz. Je ne serais pas d’accord, mais pensez-vous que les entraîneurs ont leur mot à dire ? J’ai des doutes.