France - Allemagne : une affaire de dynamique

L’équipe de France reçoit l’Allemagne, mercredi (21h) en amical, avec la ferme intention de surfer sur la dynamique de ses très bons résultats en Espagne (1-1) et en Italie (2-1). L’occasion aussi de peaufiner les derniers réglages avant les matches de qualification qui se profilent, en mars.
Un coup de boule qui change tout. Comme si l’égalisation d’Olivier Giroud face à l’Espagne avait métamorphosé les Bleus (1-1). C’était le 16 octobre dernier. Quatre jours auparavant, la France s’inclinait en amical au Stade de France face au Japon (1-0). Une défaite qui laissait craindre le pire, avant un périlleux déplacement à Madrid, pour le compte des qualifications au Mondial 2014. Et puis le Gunner est sorti de sa boîte, avec une égalisation à la 94e, venant concrétiser une deuxième mi-temps formidable des Tricolores.
En mettant fin à la série de 24 victoires de rang en éliminatoires des champions du monde et doubles champions d’Europe, les Bleus se sont offert une aura nouvelle, pour le grand plaisir d’un public reconquis. Largement, après ce nul aux allures de triomphe. Puis totalement, après le succès qui suivra un mois plus tard, en Italie (2-1). Deux résultats splendides contre les finalistes du dernier Euro, qui permettent aux hommes de Deschamps d’aborder la rencontre amicale contre l’Allemagne avec sérénité. Voire ambition.
Pour l’honneur de Ribéry
Malgré le pedigree de l’adversaire - certes amoindri par une cascade de forfaits - le sélectionneur français en redemande. « On va chercher à emmagasiner encore plus de confiance, ce qui passe forcément par un bon résultat », explique Didier Deschamps. Pour prolonger la dynamique, il devrait aligner un 4-2-3-1 avec Mathieu Valbuena dans le rôle du dépositaire du jeu, entouré de Ribéry et Sissoko, pour soutenir Karim Benzema, unique attaquant.
Dans un Stade de France bien garni (77 000 spectateurs), les Français, invaincus face aux Allemands depuis 1987 (défaite 2-1 contre la RFA, à Berlin), tenteront de faire honneur aux statistiques et d’accroître ce quart de siècle d’invincibilité. Ils pourront notamment compter sur un Franck Ribéry qui a suffisamment chambré ses partenaires du Bayern pour ne pas vouloir rentrer en Allemagne dans la position du perdant : « Je suis tout seul, ils sont sept. On s’est un peu taquiné. Surtout avec Lahm et Müller. J’espère qu’on gagnera, comme ça je pourrai rentrer tranquille là-bas ». A chacun ses raisons. L’honneur de "Kaiser Franck" et la dynamique pour les Bleus, avant des matches à enjeu contre la Géorgie et l’Espagne (les 22 et 26 mars) où, de taquineries, il ne sera vraiment plus question…
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