Sochaux-OM : comment Passi et Boli ont géré leur première

Au lendemain du départ de Michel, Franck Passi et Basile Boli ont connu une première victorieuse sur le banc de l’OM, ce mercredi à Sochaux (1-0) en demi-finale de la Coupe de France. RMC Sport a suivi de près le duo.
L’été dernier, le grand public découvrait Franck Passi, chargé d’assurer l’intérim de Marcelo Bielsa, dont il était adjoint, lors de Reims-OM (1-0). Depuis, il évoluait de nouveau dans l’ombre du numéro 1, Michel. Ce mercredi soir, il vivait une deuxième première. Ce fidèle, qui connaît le club depuis maintenant 30 ans, d’abord en tant que joueur (1986-1988) puis de l’autre côté de la ligne de touche (depuis 2010), avait pour tâche d’aider l’OM à se qualifier pour la finale de la Coupe de France, épaulé par une autre figure du club, Basile Boli, nommé coordinateur sportif.
Un nouveau style
Dès son arrivée, Franck Passi a su se faire remarquer. Premier à descendre du bus olympien, le nouveau coach a raté l’entrée du vestiaire, avant que son Basile Boli ne lui montre chemin. Signe d’un match décisif, le premier a opté pour un costume noir et blanc, tranchant avec le simple polo arboré lors à Reims en août dernier. Le second, lui, a choisi la décontraction avec le combo veste-jean. Les deux hommes, visages fermés, n’ont jamais été loin l’un de l’autre avec Boli toujours dans l’ombre de Passi, hiérarchie oblige.
Le système change
D’entrée, Passi a annoncé la couleur. Son premier choix d’entraîneur a été d’abandonner le 4-2-3-1 prôné par son prédécesseur et de tenter un système en 4-4-2, déjà testé contre Bilbao, Toulouse et le GFCA (1-1 à chaque fois), associant Michy Batshuayi à la recrue hivernale Steven Fletcher. Mais aussi d’aligner le très attendu Abou Diaby pour sa deuxième titularisation et de préférer le mal-aimé Florian Thauvin à Rémy Cabella dans le couloir droit. Autre décision forte : la mise à l’écart des deux Lucas, Silva et Ocampos, qui n’étaient pas du voyage dans le Doubs. Et ça a plutôt marché même si la première période a été plate et sans mouvements, à l’image de son coach, immobile dans sa zone technique. L’OM s’est finalement réveillé peu après la pause (but de Thauvin à la 49e), et lui également, sans pour autant effectuer de grands changements.
« On va y arriver ! »
Après un timide sourire affiché lors de son accolade avec Albert Cartier, c’est un Franck Passi stoïque que l’on a retrouvé en bord terrain, les bras collés le long du corps, à l’affût du moindre geste, sans fougue. Son binôme, lui, est resté sur le banc, jusqu’à la pause. Au retour des vestiaires, tout s’enchaîne, Thauvin marque, Passi s’éveille, donne de la voix, sévit face à Anguissa qui part à l’échauffement en traînant des pieds et encourage ses poulains. Boli sort de l’ombre et replace la défense. Les deux hommes échangent, l’OM se qualifie et le duo se tombe dans les bras. « On va y arriver ! », éructe Boli, qui salue ses joueurs avant de les guider vers les 800 supporters présents à Bonal. Enfin une bonne nouvelle à Marseille.
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