France-Ecosse : Vern Cotter, cette si dangereuse connaissance

Opposé à l’Ecosse ce dimanche (16h) à l’occasion de la 2e journée du Tournoi des VI Nations, le XV de France retrouvera un visage qu’il connaît bien en la personne de Vern Cotter, qui a entraîné certains des Bleus sur le banc de Clermont. Un technicien dont les Français connaissent et apprécient la méthode.
« Non, ce n’est pas particulier de le retrouver parce que je préfère le voir à la chasse ou à la pêche. Là, c’est un adversaire donc il n’y aura pas de sentiment particulier ce jour-là, momentanément, au moins durant le match. Après, comme vous tous, dans la vie de tous les jours, on a toujours plaisir à retrouver les gens qu’on aime bien. Mais là, on est dans une compétition avec des responsabilités différentes l’un et l’autre et je pense que le connaissant, il va assumer les siennes. Et je pense qu’il sait que je vais assumer les miennes. »
En clair ? Si Guy Novès appréciera certainement de recroiser la route de Vern Cotter, il ne savourera vraiment cet instant qu’une fois donné le coup de sifflet final du choc entre la France et l’Ecosse, ce dimanche (16h), à l’occasion de la 2e journée du Tournoi des VI Nations. Le sélectionneur de l’équipe de France ne sera d’ailleurs pas le seul à revoir une vieille connaissance. Huit ans passés sur le banc de Clermont en Top 14 (qu’il va retrouver la saison prochaine avec Montpellier), forcément, cela vous fait quelques contacts.
Mais quand on interroge les joueurs du XV de France, c’est à peu près le même discours respectueux qui revient à l’encontre du technicien néo-zélandais, notamment concernant la façon dont il a métamorphosé le jeu écossais. « Les Ecossais sont plus structurés. Il leur a amené cette rigueur… ils faisaient pas mal de conneries et Vern a cadré tout ça avec sa façon de manager et on sent qu’ils sont rudes, qu’ils ne lâchent rien, observe un de ses anciens protégés, Vincent Debaty. Il va chercher loin dans le mental des mecs, ils les usent mentalement et il est très dur avec lui et aussi dur avec les joueurs. »
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« Il est très exigeant sur le jeu »
« Il a mis son système de jeu en place avec l’Ecosse, ça se voit que chaque année, il progresse avec cette équipe et ça s’est vu la semaine dernière contre l’Irlande, note de son côté Noa Nakaitaci, qui a lui aussi goûté à la méthode Cotter. C’était le cas aussi à Clermont, il a ramené sa magie à Clermont, surtout devant. C’est son truc, le défi physique. Il l'a ramené à Clermont et le bouclier en 2010, et c’est grâce à lui. »
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Un soupçon de rigueur, une grosse pincée de magie, deux cuillères à soupe de psychologie et le compte est bon pour la recette de la gagne façon Cotter ? « Il a une personnalité et une façon de travailler qui lui est propre et qui est bien marquée aussi, ajoute Damien Chouly. Il est très exigeant sur le jeu et les systèmes de jeu. Avec lui, chaque joueur doit être à sa place tout en gardant du rythme et du mouvement et c’est ce qu’arrivent à faire les Ecossais. »
Forcément, avec une lecture aussi précise de son style, les Bleus ne devraient pas tomber dans un éventuel piège de l’ancien guide clermontois. Du moins, en théorie. « Ça fait maintenant un petit moment qu’il est parti de Clermont et je pense que sa philosophie a évolué également au fil des années, donc il n’y a plus forcément de similitudes ou de choses à aller chercher. On connaît sa personnalité. Après, de là à dire qu’on connait l’équipe d’Ecosse… Ce n’est pas le cas. »
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