France-Irlande : surclassés, les Bleus retrouveront les Blacks

Le XV de France a conclu sa phase de poule par une lourde défaite face à l’Irlande (24-9), ce dimanche à Cardiff. Les Bleus défieront donc la Nouvelle-Zélande en quarts de finale, samedi prochain, pour le remake du quart de 2007 et la revanche de la finale 2011.
Huit ans après, il y aura donc une deuxième version d’un quart de finale de Coupe du monde entre la France et la Nouvelle-Zélande à Cardiff. En 2007, les joeuurs de Bernard Laporte s’étaient retrouvés face aux Blacks après leur défaite inaugurale face à l’Argentine. En 2015, ceux de Philippe Saint-André ont payé leur revers face à l’Irlande (14-6), ce dimanche à Cardiff déjà. Face aux Blacks, ils signeraient tout de suite pour le même sort que celui connu par les Bleus en 2007 (victoire 20-18). Mais la tâche semble presque insurmontable.
Après avoir manié l’ironie en évoquant « les exceptionnels Irlandais » avant le match, Philippe Saint-André a moins de raisons de s’en amuser. Ce dimanche, les Irlandais n’ont pas été remarquables, simplement pragmatiques et meilleurs que cette équipe de France qui ne s’est pas créée une seule action d’essai. Cela ne faisait pas partie du plan de jeu, semble-t-il. Car les coéquipiers de Thierry Dusautoir, fidèles à leurs principes, ont vite basé leur quête d’un sixième succès de rang sur le pragmatisme. Premiers grains de sable : deux pénalités de Michalak (6e) et Spedding (11e) qui n’ont pas trouvé la cible. Louis Picamoles, si. Le troisième-ligne a renvoyé Jonathan Sexton aux vestiaires, après seulement 25 minutes de jeu et deux pénalités marqués par l’ouvreur irlandais (6-6, 25e).
Saint-André, zéro pointé face à l’Irlande
Si cela faisait aussi partie du plan, il a échoué car Ian Madigan, le remplaçant de l’ancien joueur du Racing a réalisé une prestation magistrale. C’est d’ailleurs lui qui a fait basculer son équipe en tête à la mi-temps (6-9, 29e), peu de temps avant que Keith Earls ne manque une occasion en or de faire le break en laissant échapper un ballon (31e). On ne pourra pas reprocher aux Bleus d’avoir été indisciplinés. Ils ne sont jamais sortis de leur plan et c’est ce que leur a permis de rester longtemps au contact face à une équipe d’Irlande qui a tenu le ballon les trois quart du temps et qui a campé presque tout le match dans la moitié de terrain française.
Même la sortie sur blessure (a priori grave) de Paul O’Connell n’a pas inversé cette tendance. L’essai de Rob Keareny (6-14, 50e) a finalement fructifié cette domination avant que celui de Conor Murray (9-21, 72e) ne mette définitivement fin aux espoirs français qui étaient réels après la pénalité de Morgan Parra (9-14), 64e). En quatre ans, Philippe Saint-André n’a donc jamais battu l’Irlande qui s'impose pour la première fois de son histoire face à la France en Coupe du monde. Il est désormais condamné à l’exploit face aux All Blacks pour que mandat ne soit pas un fiasco total.
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