Bartoli : « Gasquet a tout pour battre Nadal »
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Désormais consultante pour Eurosport, Marion Bartoli croit fermement à l’exploit de Richard Gasquet ce samedi soir en demi-finales de l’US Open face à Richard Gasquet. Et se plaît dans sa nouvelle vie.
Marion Bartoli, avec votre expérience, que doit ressentir Richard Gasquet avant sa demi-finale de l'US Open ce samedi soir face à Rafael Nadal ?
Je pense qu’il est en pleine forme. Il a eu ces deux jours de repos qui, à mon avis, lui ont fait énormément de bien. S’il n’avait eu qu’un seul jour, j’aurais été plus inquiète. Je l’ai eu, il a vraiment bien récupéré. Il a pu se ressourcer aussi. Moi, quand j’avais eu deux jours de break à Wimbledon, ça m’avait fait énormément de bien pour repartir. Il est dans la dernière ligne droite. Il va tout donner. A mon avis, on peut s’attendre à un très, très gros match de sa part.Cette fraîcheur peut être très importante...
C’est capital. Il va avoir besoin de toutes ses ressources, mentales et physiques, pour arriver à aller chercher Rafael Nadal, qui reste sur une série impressionnante. Pour Richard, arriver à 100%, prêt, frais, c’est un atout. Il a beaucoup travaillé pour en arriver là. Il a augmenté son endurance. Son tournoi n’est pas fini. Il a toutes les capacités pour battre Rafael Nadal. Ce qu’il s’est passé auparavant, on l’oublie.Avez-vous pu parler à Richard Gasquet ?
Oui. On se connaît depuis plus de 15 ans. Je suis très heureuse pour lui. J’ai été là dans les moments où il était un peu moins bien, quand tout le monde lui tombe dessus. Je suis restée la même, qu’il soit en demi-finales de l’US Open ou moins bien. Je crois qu’il apprécie ça. Je suis à fond derrière lui. J’espère vraiment qu’il va le faire.A-t-il changé ?
Je pense que c’est à lui de répondre. Je ne suis pas dans sa tête. En tout cas, les progrès effectués, en particulier sur le plan physique, font qu’il est capable maintenant de tenir cinq sets. Il a compris que c’était un élément capital pour améliorer son tennis. Il a pris cette partie de son projet à son compte. Quand David Ferrer remonte de 0-2 à 2-2, c’est Richard qui repasse au-dessus au cinquième set. A mon avis, ses progrès physiques expliquent énormément ses résultats cette année à l’US Open.Le fait que Richard Gasquet et Rafael Nadal soient amis va-t-il compter ?
Non. Il y a trop d’enjeux. Chacun va faire son match. Ce sont des joueurs extrêmement professionnels. Ça ne va pas compter sur le terrain.Le vieux souvenir de sa défaite chez les jeunes peut-il perturber Rafael Nadal ?
A mon avis, il se méfie de Richard Gasquet parce qu’il connaît son talent. Mais je ne suis pas sûre qu’il repense au match des Petits As à Tarbes en 1999 quand il va rentrer sur le terrain. Moi, quand je perdais contre des joueuses à 13 ans, ça ne me revenait pas forcément en tête quand je rentrais sur le terrain ! (Rires)Prenez-vous du plaisir dans votre nouveau rôle de consultante ?
C’est une petite partie de mon programme, mais bien sûr, je le fais avec un grand plaisir. J’adore le tennis, j’adore le regarder, le commenter. Je suis avec des gens très, très sympas. Pour l’instant, je suis très heureuse. Il y a déjà des choses qui sont prévues pour d’autres tournois du Grand Chelem l’année prochaine et d’autres évènements.Quel est le reste de votre programme ?
Il y a beaucoup de choses. Le foot, avec l’OM. Une ligne de vêtements à faire pour mon sponsor. J’ai pas mal de projets. Je vais passer mon permis aussi. Je n’ai pas eu le temps depuis toutes ces années ! Je vais me reposer un petit peu, rentrer un peu chez moi. J’ai une vie magnifique. J’ai gagné un Grand Chelem, je vais bientôt avoir 29 ans et j’ai toute la vie devant moi. Franchement, c’est difficile d’aller mieux que moi aujourd’hui. (Rires)
Votre carrière est-elle vraiment terminée ? Vous êtes inscrite à la Hopman Cup, vous avez dit « on ne sait jamais »...
Je ne peux pas m’exprimer sur la Hopman Cup. Je n’ai pas le droit, pour l’instant. Le « on ne sait jamais », c’est pour que dans quatre ans, si jamais je rejoue un match, on me dise pas : « tu avais dit que tu ne rejouerais jamais ». Pour l’instant, je suis très contente de ma retraite.Avez-vous discuté avec Thomas Drouet, votre ancien sparring-partner, qui a eu des propos assez durs ?
Oui. Il m’a dit qu’il n’avait absolument pas dit ça, que ses propos avaient été déformés. Ce qui est assez habituel… Pour être en très bons termes avec Thomas, je sais très bien qu’il n’a pas dit ça. Forcément, on cherche toujours à créer une histoire, comme avec la Hopman Cup. Le plus important pour moi, c’est la relation qu’on a ensemble et ce qu’on se dit. A lire aussi :- US Open : Gasquet face à l’Everest Nadal
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