Athlétisme. Championnats d'Europe: en or, Amdouni voulait "encore battre la Belgique"

Morhad Amdouni a apporté la première médaille d’or à l’équipe de France aux championnats d’Europe d'athlétisme en étant sacré sur 10.000m, ce mardi. Le fondeur savoure ce titre décroché devant le Belge Bashir Abdi qu’il voulait battre comme les Bleus en football.
Il a pris son temps pour savourer ce bonheur unique et remercié le public de Berlin à base de "Vive la France, vive l’Allemagne!". A 30 ans, Morhad Amdouni a décroché le plus beau titre de sa carrière en étant sacré champion d’Europe du 10.000m, ce mardi dans la capitale allemande.
"C’est venu comme ça, a-t-il confié au micro de RMC Sport pour expliquer le choix de son slogan. En tout cas, cette médaille, le titre, m’attendait. Il y avait quelque chose en moi qui me disait: 'je vais le faire'. J’étais pourtant soucieux puisqu’il y a quatre semaines, j’ai eu un problème à l’ischio. Je ne savais plus trop où j’en étais. On a fait quelques séances et ça s’est bien passé. J’ai eu quelques difficultés. Vive l’Allemagne, vive la France et vive le sport! Je vous aime tous!"
"Cette Belgique, on l’a battue en demi-finale, on va aussi la battre aujourd’hui!"
Déjà sacré en cross (titres européens par équipes en 2010 et 2011), le fondeur de 30 ans s’est inspiré d’autres Bleus, sacrés champions du monde de football il y a un peu plus de trois semaines. "Dans la dernière ligne droite, je me suis dit 'ce n’est pas possible, je vais la croquer cette médaille d’or. Cette Belgique (il parle du Belge Bashir Abdi, qui a terminé deuxième, ndlr) on l’a battue en demi-finale (au Mondial 2018). On va aussi la battre aujourd’hui, et aujourd’hui on est champion d’Europe."
"Les amis, sur la dernière ligne droite, vous n’allez pas me passer"
"Je me suis dit: 'les amis sur la dernière ligne droite, vous n’allez pas me passer, aujourd’hui, le titre est pour moi'. Avant la course, je me voyais champion d’Europe. A un moment, je me suis quand même dit: 'Morhad, t’as connu des blessures, tu n’as pas fait de compétition pendant six semaines. C’était un des 10.000 mètres les plus relevés."
"Je ne réalise pas ce qui m’arrive, je suis très heureux de pouvoir gagner ce titre de champion d’Europe, poursuit-il en ayant une pensée pour le grand déçu du jour dans le clan français, le décathlonien Kevin Mayer. Après la déception de Kevin Mayer, ça prouve qu’il ne faut pas lâcher. Même si on a de gros potentiels, par moments, c’est dur. On a des moments difficiles. Moi aussi, j’ai connu des grosses déceptions. J’étais ici en 2009 dans ce stade pour les Championnats du monde. Trois semaines avant, j’avais fait troisième au meeting du stade de France, je pensais que l’avenir m’appartenait. Je pensais que j’allais finir champion du monde. Neuf ans après, je ne lâche pas et je suis venu gagner ce titre. Je dis à Kevin qu’il faut continuer, que c’est le sport. Qui sait, il va peut-être battre le record du monde." Lui a battu la Belgique et il est champion d’Europe.
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