Baala : « Je repars avec le sourire »

Neuvième du 1500m ce samedi en 3'37''46, le Strasbourgeois, longtemps blessé cette saison, n'a pu décrocher une deuxième médaille mondiale, après sa deuxième place à Paris en 2003. Le double champion d'Europe repart malgré tout satisfait de Daegu, avec les Jeux Olympiques comme prochain objectif.
Mehdi, quel est votre sentiment après cette 9e place ?
C’est déjà une satisfaction d’avoir eu la chance de pouvoir venir ici. Quand on est comme moi, passionné et prêt à tout faire pour son sport, on n’est pas satisfait du résultat. Il y a des petits détails à critiquer. J’avais largement la possibilité de faire mieux mais ça ne fait que deux mois que j’ai repris l’entraînement, je suis en finale des championnats du monde et je fais une place qui n’est pas trop mauvaise. Si on m’avait dit cela avant de partir il y a deux semaines, j’aurais signé pour cette finale. Le fait d’aller en finale est déjà quelque chose d’énorme. Il m’a manqué de la fraîcheur et du manque d’entraînement. Je suis très loin de ce que les autres peuvent faire toute l’année. Je suis allé à l’essentiel.
L'enchaînement des trois courses a-t-il été compliqué à gérer ?
Cela a toujours été compliqué pour moi par rapport à ma façon de courir et à mon profil. Mais on a eu des séries et des demi-finales moins dures que d’habitude. J’y ai quand même laissé quelques plumes car c’était déjà difficile psychologiquement de revenir après une chute. Je suis passé par tous les états d’esprit possibles et imaginables. Je ne pensais pas pouvoir continuer la compétition. J’ai été requalifié donc j’ai dû me remobiliser, ça coûte de l’énergie. Lors de la demi-finale, je m’en suis bien sorti mais en finissant vite. Mais face aux 12 meilleurs du monde, on ne peut pas mentir.
Quels enseignements tirez-vous de ces Mondiaux ?
Je repars de Daegu avec le sourire. Je ne suis ni content, ni satisfait, je suis entre deux eaux. Je suis dans le bon état d’esprit pour continuer à m’entraîner dur et espérer être là aux Jeux Olympiques. J’ai toujours dit que l’essentiel pour moi aurait été de m’entraîner dans la sérénité, sans blessures, pendant simplement un an. Je ne demande pas grand-chose, juste d’arriver dans un championnat du monde en ayant clôturé ma préparation et en étant prêt, ce qui ne m’est pas arrivé depuis beaucoup de temps. Il y avait énormément de monde qui croyait en moi dans cette finale mais j’étais réaliste et je savais bien que le podium allait être très difficile à aller chercher. Je me rends quand même compte que ce n’était pas si difficile et qu’il ne m’a pas manqué grand-chose, donc je pars avec un goût amer mais cela va me donner de la motivation pour repartir l’année prochaine, ne pas me reposer sur mes lauriers et être là à Londres.
Votre opinion