Daunay : « Là, je vais mettre les jambes en l’air »

Heureuse de son nouveau record de France (2h24’22), réalisée au marathon de Paris, qu’elle a terminé deuxième, Christelle Daunay raconte comment elle construit sa course avec son compagnon.
Christelle, nouveau record de France, un an après votre précédent record (2h25’42). Quelle est la recette ?
C’est de l’entrainement, des kilomètres accumulés. C’était mon sixième marathon. J’ai fait troisième à New-York, ça m’a fait acquérir de l’expérience auprès des grandes athlètes comme Paula Radcliffe, et je n’oublie pas aussi mon entraîneur Cédric Thomas, bien sûr.
Il y a votre équipe d’entrainement, mais il y a aussi Frédéric Bouvier, votre compagnon qui court avec vous sur les marathons…
On se connaît sur le bout des doigts, j’ai les jambes mais il me guide. Il ne devait faire que 35km, mais la physionomie de course a fait qu’il voulait partager ce record de France.
Comment communiquez-vous pendant la course ?
C’est surtout des gestes, des regards, je lui demandais si ça allait, il à l’œil sur la foulée. Dans les derniers kilomètres, il a poussé jusqu’au bout, il s’est mis devant pour me permettre de gagner quelques secondes sur mon record. S’il s’était arrêté j’aurai été un peu plus dans le dur.
Le marathon c’est toute votre vie, même au quotidien ?
On est obligés de parler course à pied, c’est ma profession. Mais l’épaule c’est le coach, le staff médical, les sponsors, le club (SCO Sainte-Marguerite, à Marseille). Fred laisse les autres s’exprimer pour mettre autre chose entre nous dans la vie, on n’est pas saturés de marathon.
Quel sont vos prochaines courses ?
Je vais essayer de me qualifier pour le 10 000 mètres des championnats d’Europe de Barcelone (juillet), en faisant une course lors de la Coupe d’Europe à Marseille (juin).
D’autres marathons en vue ?
On verra, New-York peut-être, en novembre. Mais je viens de faire Paris, c’est déjà bien, rien n’est arrêté. Là je vais penser à me reposer, mettre les jambes en l’air.
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