Basket: Nanterre, Gelabale, sa famille... La "Boîte à souvenirs" de Stephen Brun

Deuxième invité de la Boîte à souvenirs en cette fin d'année 2020 sur RMC, l'ancien basketteur Stephen Brun revient sur sa carrière, sur sa relation avec ses proches et livre plusieurs anecdotes drôles ou touchantes.
Après Maryse Ewanje-Epée, c'était vendredi soir au tour de Stephen Brun d'ouvrir sa Boîte à souvenirs sur RMC. L'ancien basketteur aux 15 sélections en équipe de France, aujourd'hui âgé de 40 ans et membre de la Dream Team RMC Sport, est revenu sur plusieurs moments marquants de sa vie et de sa carrière. Extraits.
>> Le podcast de La Boîte à souvenirs sur RMC
L'improbable clash au début de sa carrière
La carrière de Stephen Brun commence à Cholet, où il est formé. Après de premiers matchs avec les espoirs, il prêté en septembre 2001 à Mulhouse (Pro B). À 21 ans, il connaît alors sa première dispute dans le monde professionnel. Celle-ci éclate avec Philip Szanyiel, son entraîneur. Il raconte: "C'était un très grand joueur de basket français et sa première expérience de coach. Il faisait des échauffements un peu étranges. Moi, avec ma traditionnelle grande bouche, je lui avais dit très clairement qu'on faisait de la merde. Donc il m'avait renvoyé de l'entraînement. Je m'étais pointé le lendemain matin, à 10 heures, pour m'entraîner. Il était arrivé et m'avait demandé ce que je faisais là. (...) Et il me dit: «Ah non, tu ne t'entraînes pas. Tu sais ce que tu vas faire? Tu vas prendre ton doigt, te le mettre dans le c** et faire l'hélicoptère avec!» Donc j'avais pris mon sac à dos, j'étais reparti et j'avais été suspendu une grosse semaine. Il a fallu que je m'excuse".
🎙 Grosse anecdote d'entrée de @StephBrun41 dans #LaBoiteASouvenirs. "Avec ma traditionnelle grande bouche, je dis à Philip Szanyiel que son entrainement c'est de la merde. Le lendemain je me pointe, et là..." pic.twitter.com/r1Eje09wAd
— RMC Sport (@RMCsport) December 25, 2020
Ému à l'écoute des compliments de son grand frère
Son grand frère Johan s'est confié dans l'émission: "J'étais fier de lui tout le temps, dans les bons comme dans les mauvais moments. Quand on a fait son déménagement en Suisse, qu'on s'est aperçu que c'était un truc semi-professionnel, mais qu'il vivait de sa passion... On était fiers!" Des propos qui ont grandement ému Stephen Brun: "C'est dur d'entendre des choses comme ça, parce qu'on ne se parle pas beaucoup dans ma famille. On ne va jamais si loin dans les choses. Il me l'a déjà dit dans les moments positifs, mais je n'avais jamais vraiment entendu ma famille à ce moment-là. Moi qui suis quelqu'un de plutôt jovial, j'ai ce blocage psychologique dès qu'il faut parler de choses sérieuses ou de problèmes. Je n'y arrive pas. Je n'ai jamais vraiment eu de grosse connexion avec ma famille, mon père, ma mère et mes frères".
Le meilleur moment de sa carrière
Stephen Brun fait partie de l'épopée de Nanterre en 2013, en devenant champion de France. À la surprise générale, l'équipe francilienne s'était hissée en finale contre Strasbourg. Mais à 2-1, avec plus qu'un seul match à gagner, la préparation du match potentiellement décisif laisse à désirer. Il s'en souvient: "L'entraînement me gave. Ça fait dix mois qu'on s'entraîne, et ce n'est pas un entraînement de plus qui va changer quelque chose dans ma tête. Les systèmes de Strasbourg, on les connaît par coeur! On sait ce qu'on doit faire. Pascal Donnadieu nous demande de faire du 5-5 avec intensité, mais je m'en fous. Donc je le fais en marchant. Tout le monde est outré".
Reste que, dans le money-time, Stephen Brun fait la différence alors que Nanterre n'est pas au mieux. "C'est peut-être le meilleur moment de ma carrière, estime-t-il. Cette salle de Coubertin était tellement bouillante. Quand c'est plein, ça bourdonne dans les oreilles. Ce match, on est champions, mais c'est une des rares fois où j'avais mon père, ma mère, Johan et mes meilleurs amis dans les tribunes. Ce match m'a permis de réunir tout le monde. C'est pour cela que c'est un match très particulier".
Son étonnante rencontre avec Gelabale
Quel est le joueur le plus doué que Stephen Brun ait croisé? Micka Gelabale, répond-il, même s'il précise qu'il aurait bien sûr parler de Tony Parker. "C'est un garçon que j'ai vu débarquer à Cholet, en centre de formation. Premier jour à la salle, pour son premier jour dans la métropole, puisqu'il arrivait de Guadeloupe... Quand t'es 18 ans, t'es un peu con, donc je lui demande s'il sait dunker. C'est la première question que je lui pose. Il était en mocassins, en jean, en doudoune, et il me répond oui. Je lui dis de me montrer. Il a alors pris le ballon, à froid, il est quasiment parti du lancer-franc et a mis un énorme dunk".
🎙 Le joueur le + doué que @StephBrun41 a croisé : Micka Gelabale. "Je l'ai vu arriver à Cholet, c'était la 1re fois qu'il mettait les pieds en Métropole. J'étais un peu con à 18 ans, je lui dis 'Tu sais dunker ?' Il était en doudoune, mocassins, à froid. Il a mis un énorme dunk" pic.twitter.com/ZODDZpegzd
— RMC Sport (@RMCsport) December 25, 2020
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