Coupe du monde: les pièges que les Bleus doivent éviter face à l'Argentine

L’équipe de France va se coltiner le vice argentin en demi-finales de la Coupe du monde ce vendredi (14h), après un authentique exploit contre les Etats-Unis. Encore un gros challenge.
L’équipe de France se méfie des jours de gloire sans lendemain. Le devoir de mémoire lui impose la plus grande vigilance contre l'Argentine ce vendredi, en demi-finales de la Coupe du monde (14h). Le souvenir du crash du Mondial de 2014 - une défaite contre la Serbie après avoir puni l’Espagne à domicile - hante encore les esprits. Le challenge sera donc de savoir rebondir sans pour autant oublier.
Car les Français ont appris de ce désastre. Nicolas Batum et Rudy Gobert ont fait passer le message dans les vestiaires après l’exploit contre les Etats-Unis: hors de question de reproduire la même erreur. Les joueurs de Vincent Collet ne veulent surtout pas se laisser endormir par la décompression ou séduire par le parfum enivrant d’un tel exploit contre Team USA.
Le vice et la malice
"Nous voulons gagner mais c’est impossible en jouant seulement au basket, a prévenu de son côté Sergio Hernandez, le sélectionneur argentin. Nous devons être plus agressifs, plus rapides, plus intelligents." Si Rudy Gobert (21 points, 16 rebonds contre les Etats-Unis, record en sélection) dominera ses adversaires par la taille et l’envergure dans la raquette, le jeu argentin est moins lisible et prévisible que celui des Américains.
"On va dominer en taille, c’est certain, mais Luis Scola est un totem du basket mondial, tempère Stephen Brun, membre de la Dream Team RMC Sport. Il connaît le basket de très haut niveau, axé sur les fondamentaux et la technique. C’est encore un autre défi qui va se présenter à Gobert. Il va falloir défendre aussi. Les Argentins ont un coeur gigantesque, ils sont prêts à mourir sur le terrain."
Un travail à temps plein pour Ntilikina
L’Argentine compense son déficit athlétique par une science du jeu aiguisé et un rythme effréné, un peu de vice également. "C’est une équipe pleine de vice, de malice, qui a l’expérience de ces grands rendez-vous", appuyait Vincent Collet pour présenter son prochain adversaire. L’Argentine n’a pas manqué une compétition internationale depuis les JO de Sydney en 2000.
"Ils sont imprévisibles et pratiquent un jeu plus développé que les Américains, complète Stephen Brun. "Le début de rencontre sera capital. Il faudra maîtriser le contexte et être durs, agressifs, poursuit-il. Ntilikina va devoir contenir leur maître à jouer, Facundo Campazzo (18 points 12 passes décisives en quarts). C’est un travail à temps plein."
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