Parker les bluffe tous

Avec une moyenne de 28 points depuis le début de l'Euro, le meneur de l'équipe de France s'affirme comme la star de la compétition et suscite une admiration sans limite de la part de ses équipiers.
Que nous réserve Tony Parker dimanche après-midi (16h45) contre l’Italie ? Depuis le début de l’Euro lituanien, le meneur de l’équipe de France est tout simplement époustouflant. Auteur de 28 points contre les Lettons (89-78), 21 contre Israël (85-68) et surtout 32 face à l’Allemagne de Nowitzki (76-65), « TP » n’est jamais apparu aussi brillant, costaud et souverain avec le maillot bleu. Sa doublure, le jeune Andrew Albicy (21 ans), est bluffée : « Je m’attendais à ce qu’il soit à un tel niveau mais c’est encore plus impressionnant de le voir à l’œuvre, même en Europe, assure le joueur de Gravelines. On a l’impression qu’il peut marquer à chaque fois. Il nous porte sur ses épaules et ça nous réussit bien. »
A 29 ans, Tony Parker a élargi sa palette. En mettant davantage en valeur ses équipiers, il est désormais le grand patron que l’équipe de France attendait. Pour Vincent Collet, qui n’hésite pas à le qualifier de « stratosphérique », « Tony a parfaitement réussi à mélanger les genres ». « Il a cette capacité à réaliser des exploits individuels mais il se rapproche de plus en plus du style européen, remarque le sélectionneur des Bleus. Il implique davantage ses partenaires. Ce double langage va très bien à l’équipe. Son investissement défensif est aussi très bon. »
Noah : « Du même niveau que Derrick Rose »
Considéré à ce jour comme le meilleur joueur de l’Euro, le meneur des Spurs a profité d’une saison achevée prématurément avec San Antonio pour être au top physiquement et enchaîner les matches avec un minimum de déchet (seulement quatre ballons perdus en trois matchs). « Franchement, il a été énorme, s’est enflammé Joakim Noah après le succès contre l’Allemagne vendredi. En NBA, je joue avec Derrick Rose, le MVP de la saison régulière, à Chicago. Et sur les trois matches du début de l’Euro, c’est du même niveau. Tony joue parfaitement les pick and roll, il est hyper agressif sur le parquet. On a l’impression qu’il a trois poumons ! Ses performances boostent l’équipe. Ça donne envie de donner de son côté. » Seulement voilà, visiblement contagieuse, la puissance de feu de « TP » n’éclipse-t-elle pas les performances de ses partenaires ? La Parker dépendance, Vincent Collet ne veut pas en entendre parler. « Quand il ne marquera que 20 points et qu’il en manquera 6 au compteur, on regrettera qu’il n’en ait pas marqué 27 ! » Et si ce scénario n’arrivait jamais ?
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