Dessel met tout le monde d'accord

La 16e étape du Tour disputée entre Cuneo et Jauziers a vu Cyril Dessel triompher sur la ligne d’arrivée. Le Français a eu le mérite de s’accrocher au wagon de tête en fin de tracé.
Cela faisait un petit moment qu’un Tricolore n’avait pas levé victorieusement les bras au terme d’une des étapes de ce Tour de France 2008. Depuis le troisième acte et le raid maîtrisé de Samuel Dumoulin plus exactement. C’est désormais chose faite. Il aura fallu pour cela une leçon de sprint signé Cyril Dessel dans le money-time. L'ancien maillot jaune du Tour
Dessel vainqueur, le camp français a eu droit à sa part de bonheur, renforcé par la deuxième place au classement de l’étape de Sandy Casar. Mais alors… quoi de neuf concernant la quête du Maillot Jaune ? Pas grand-chose en définitive. Si certains ont pris des risques, à l’image de Stefan Schumacher ou de Tadej Valjavec, cela n’a pas suffi pour emballer une course plutôt morne dans son déroulement. Les leaders se sont largement contentés de surveiller leurs arrières, sans jamais penser à attaquer. Une situation idyllique pour Franck Schleck, leader du Tour menacé avant le départ de l’étape et plutôt bien loti en fin de parcours. Le Luxembourgeois conserve sa tunique colorée mais voit son avance au classement fondre comme neige au soleil. Sept secondes seulement le séparent de l’Autrichien Berhnard Kohl…et huit de Cadel Evans. Au terme de ce 16e tracé, le podium de l’épreuve reste inchangé.
Que retenir de cette étape ? Qu’Andy Schlek est de nouveau le meilleur jeune du Tour, au nez et à la barbe de l’Italien Vincenzo Nibali ? Que John-Lee Augustyn n’a pas connu de casse aujourd’hui, lui qui a réveillé le spectacle endormi de l’étape aux dépens d’une chute particulièrement spectaculaire ? Que Christian Vandevelde et Denis Menchov sont, avec respectivement trois et une minute de retard sur Schlek, les grands perdants de la journée ? Non, on se contentera juste des bras levés de Dessel à l’arrivée. Une juste récompense pour ce coureur à l'année 2007 complètement ravagée en raison d'une toxoplasmose. A défaut d’être annonciateur d’une victoire française au terme de la compétition, ce cliché offre au public hexagonal un joli motif de fierté. C’est toujours ça de pris.
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