Le Giro orphelin de Contador et d’Armstrong

Les deux hommes qui ont animé la saison 2009 ne prendront pas part au 93e Tour d’Italie (du 8 au 30 mai) qui s’élancera ce samedi d’Amsterdam (Pays-Bas) et qui fera la part belle aux grimpeurs.
Le Giro 2010 aurait pu être un spectaculaire théâtre d’affrontement entre Alberto Contador (Astana) et Lance Armstrong (RadioSchack). Mais le premier Grand Tour de la saison ne verra pas l’Espagnol et l’Américain croiser la roue, privilège accordé au dernier Tour de France. Comme en 2009, Contador a fait l’impasse sur le Giro pour se consacrer à la Grande Boucle. Armstrong, présent l’an passé, roulera sur le Tour de Californie. Un choix évident après les critiques du Texan sur les conditions de course et de sécurité.
Privé de ses deux vedettes, le Giro devrait couronner un grimpeur. Fort de ses trente-neuf ascensions, le parcours comptera six étapes de haute montagne, culminant avec le Passo Gavia et ses 2652m. Les organisateurs ont même prévu un chrono individuel en montagne au Plan de Coroner, là même où Contador avait construit son succès en 2008.
Cette année, en l’absence de Denis Menchov (calendrier) et de Danilo Di Luca (dopage), Cadel Evans (BMC), Carlos Sastre (Cervélo) ou Vinokourov (Astana) sont les favoris d’une épreuve qui arrivera le 30 mai à Vérone.
L’Australien, inscrit pour la première fois depuis 2002, roulera avec son maillot arc-en-ciel de champion du monde floqué du dossard n°1. L’Espagnol Sastre, lauréat du Tour de France en 2008, vainqueur au Monte Petrano et sur la montée du Vésuve la saison dernière aux termes d’un Giro qu’il finit quatrième, a fait le pari de la fraicheur avec peu de courses dans les jambes, et après avoir fait une croix sur la Vuelta. Le Kazakh, de retour de suspension de dopage, s’est imposé fin avril sur Liège-Bastogne-Liège et fait figure de prétendant au podium, voire plus.
Les Français auront du mal
Grand absent sur la course, l’ancien dopé, Ricardo Ricco et son équipe Continental Ceramica Flaminia. La France sera représentée par AG2R-La Mondiale, et les deux Continental BBox-Bouygues Telecom et Cofidis. La dernière victoire d’étape française revient à Christophe Le Mevel (Crédit Agricole) en 2005.
Face à la cascade de cas de dopage qui ont assombrit les derniers Giro, les organisateurs ont porté de 480 à 520 le nombre de contrôles sanguins et urinaires, alors que les équipes ont dû communiquer en avance la liste de leurs coureurs de manière à permettre les contrôles pour le passeport biologique de l’UCI.
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