Jalabert : « On méritait mieux »

Le sélectionneur de l’équipe de France avait de grandes ambitions ce dimanche lors des Mondiaux de Copenhague. Si l’épilogue (victoire de Cavendish, premier Français 6e) ne lui convient pas, il est en revanche satisfait du comportement des siens, grands animateurs de la course.
Laurent, les Français se sont mis en évidence ce dimanche lors de la course en ligne des Championnats du monde. Êtes-vous satisfait ?
On peut regretter de ne pas avoir fait un meilleur résultat parce qu’on méritait mieux. La France a largement participé au bon déroulement de ces championnats. Ils ont été offensifs et dans toutes les échappées. On a eu une bonne attitude en course mais on a manqué de réussite au sprint (Romain Feillu, premier Français, a terminé 6e, ndlr). Ces championnats du monde, je les sentais très bien et ils se sont déroulés exactement comme je l’espérais. J’attendais un podium, c’était réalisable. Mais il n’y a pas à rougir d’être battu par les garçons qui sont devant.
Les Français ont couru comme ils l’ont fait tout au long de la saison…
Exactement. Avant le début des championnats, je leur ai dit de ne pas faire de complexe d’infériorité, de ne pas se laisser envahir par le stress et par la peur de l’enjeu. Les coureurs qui participent sont les mêmes que d’habitude. Alors je leur ai dit : « On se fait plaisir, on participe, on est fier de porter le maillot français et on croit en nos chances parce qu’elles sont réelles ». Ils ont été à la hauteur de ce qu’ils font d’habitude. Presque mieux même. Un championnat du monde, c’est l’équivalent d’une « classique ». Et moi j’ai vu du bleu-blanc-rouge dans tous les coups. Ça m’a vraiment satisfait. A aucun moment, je ne me suis senti stressé et dépassé par les événements.
Thomas Voeckler aurait-il pu prétendre à la victoire ?
Il n’y avait pas assez de relief pour Thomas. C’était un circuit très accessible pour les sprinteurs. On a bien participé à la course pour la rendre plus difficile. Ça n’a pas été suffisant parce que les sprinteurs étaient présents. Thomas a tenté sa chance. Dès qu’il y a une petite ouverture, il s’y engouffre. Il a été à la hauteur de sa réputation comme toujours mais le circuit n’était pas assez dur pour lui.
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