Liège-Bastogne-Liège: l'acte 4 entre Alaphilippe et Fuglsang?

Julian Alaphilippe et Jakob Fuglsang sont les deux grands favoris de Liège-Bastogne-Liège ce dimanche. Ce duel a déjà marqué la saison 2019 par trois précédents épisodes. Le quatrième est attendu sur la "Doyenne".
Il ne faut pas chercher bien loin pour retrouver trace du dernier duel en date entre Jakob Fuglsang et Julian Alaphilippe. Ce mercredi, dans les pentes du Mur de Huy, Fuglsang a attaqué le premier mais Alaphilippe s'est imposé. Le leader d'Astana, pas rancunier, le félicitait ironiquement d'un "it's always you". Toujours lui, Julian Alaphilippe, qui prive jusqu'ici Jakob Fuglsang d'une première victoire sur une classique.
Deuxième derrière Alaphilippe aux Strade-Bianche et sur la #FlècheWallonne, Jakob Fuglsang n'a pas manqué de le faire remarquer au Français : "It's always you!" Ce duel rythme les classiques comme sur l'Amstel dimanche. Nouvel épisode dimanche à Liège ? (📽️via @AstanaTeam) pic.twitter.com/eJZZ9dtn8F
— Le Gruppetto (@LeGruppetto) 24 avril 2019
Interrogé à l'issue de sa deuxième place, Jakob Fuglsang résumait ainsi la confrontation qui l'oppose cette saison au Français: "Nous avons des qualités différentes. Il gagne plus des étapes et des Classiques, et j’ai de meilleurs résultats au classement général de courses par étapes. C’est comme ça. Nous ne sommes pas les mêmes, mais au moins on peut batailler et se mesurer l’un à l’autre. Et sans concurrence, ce serait bien moins amusant."
Les deux perdent la course à force de se regarder sur l'Amstel Gold Race
Si le résultat a été net et sans appel mercredi, la précédente confrontation entre les deux hommes dimanche dernier sur l'Amstel Gold Race a fait couler beaucoup d'encre. En cause: les deux hommes s'étaient retrouvés en tête à 40 kilomètres de l'arrivée, filant vers la victoire. Puis Fuglsang, sur ordre de son directeur sportif, a arrêté de rouler à 3 kilomètres de l'arrivée. Et un groupe est revenu, sous l'impulsion de Mathieu Van der Poel qui s'est imposé.
Patrick Lefevere, le manager de la Deceuninck Quick-Step, s'interrogeait même: "L'organisateur de l'Amstel est venu à deux kilomètres à leur côté dire qu'ils avaient 45 secondes d'avance. Ce n'était manifestement pas vrai ! Je vous invite à regarder à nouveau les images du final. (...) Dans le final d'une classique, les motos ne doivent plus être là. " Une vraie polémique, où même Julian Alaphilippe "n'a pas trop compris le retour du groupe de derrière". Fuglsang s'était lui justifié de ne plus rouler car "il faut bien courir pour la victoire".
"Julian en un mot ? Fort. En deux ? Très fort !"
Car le duo s'était retrouvé une première fois sur les Strade Bianche en début d'année. Pour une victoire de Julian Alaphilippe, plus rapide au sprint, plus explosif dans les côtes. Fuglsang ne peut l'avoir presque qu'à l'usure. Deux fois deuxième en trois courses derrière le Français, Fuglsang ne l'a battu qu'à une reprise, sur l'Amstel mais il finissait 3e et Alaphilippe 4e. Il répondait avec malice quant à savoir s'il haïssait Alaphilippe, qui l'empêche de s'imposer sur les classiques: "Non, je ne le déteste pas ! Disons qu’au moins, à l’Amstel, je l’ai eu."
Les deux rêvent désormais d'accrocher Liège-Bastogne-Liège à leur palmarès. Et Fuglsang sait qu'il faudra battre Alaphilippe. Le coureur d'Astana lâchait face aux médias à propos de son rival du moment: "Il faut admettre qu'il est le plus fort pour l'instant sur les courses d'un jour. J'ai beaucoup de respect pour lui. Le résumer en un mot ? Fort. En deux mots ? Très fort ! " Si les deux coureurs s'avancent comme les grandissimes favoris pour Liège, d'autres coureurs pourraient bien profiter d'un nouveau marquage pour s'imposer...
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