Riblon : « Je ne pouvais pas louper ça ! »

Déjà vainqueur il y a trois ans de l’étape d’Ax 3 Domaines, Christophe Riblon (AG2R La Mondiale) a doublé la mise ce jeudi en s’octroyant la prestigieuse étape de l’Alpe d’Huez. Un succès inespéré, entrevu à moins de deux kilomètres de l’arrivée.
Christophe, quelles sont vos premières impressions ?
Que voulez-vous que je vous dise ?! C’est incroyable ! J’étais venu sur le Tour pour ça. J’avais dit au début que j’étais dans la meilleure forme depuis que je fais le Tour. C’est mon sixième, j’avais déjà vécu ça il y a trois ans (à Ax 3 Domaines, ndlr) et c’était quelque chose que je voulais revivre avant la fin de ma carrière. Et puis, c’était le 100e Tour, une édition magique avec Ax 3 Domaines, le Ventoux, l’Alpe,… J’avais l’embarras du choix mais là, honnêtement, deux fois l’Alpe !...
Vous attendiez-vous à ce que Van Garderen flanche dans le final ?
Je ne l’ai pas vu venir car je ne pensais pas qu’il coincerait. C’est incroyable… Quand j’ai vu à trois kilomètres qu’il était là, qu’il commençait à ne pas être bien et la manière dont il se tenait sur son vélo, je me suis dit : « Put…, c’est incroyable ce qu’on m’offre là ! ». Je ne pouvais pas louper ça, c’est impossible ! C'est magique.
Racontez-nous votre dernier kilomètre ?
Le dernier kilomètre n’était pas assez long. J’aurais tellement voulu en profiter plus avec le public. J’aurais voulu que ça dure dix kilomètres comme ça, et que je lève les bras après. Comme je savais qu’il (Van Garderen) ne rentrerait plus, j’ai voulu savourer tant que j’ai pu.
L’émotion est-elle décuplée en raison de la double ascension de l’Alpe ?
Non, l’émotion, c’est de la gagner, pas de la grimper deux fois. J’ai géré ma journée au millimètre. Dans les deux montées, je me suis senti super bien. C’est incroyable les sensations que j’ai eues. Et puis, je crois bien que j’ai ma petite étoile. Dans la descente de Sarenne, j’ai failli tomber dans un ruisseau. Je ne suis pas tombé, j’ai pu rapidement remonté sur le vélo. Une petite étoile…
Quelle revanche, aussi, après le jeudi noir vécu hier par votre équipe, AG2R LA Mondiale, après l’abandon de Péraud !
Oh oui ! Le mot d’ordre, ce matin au briefing, était de vraiment se battre, d’essayer de conjurer le mauvais sort et de repartir de ce Tour la tête haute. On a montré de vraies valeurs de solidarité, on s’est battus. Et puis, il y a aussi ce classement par équipes qui nous tient à cœur (AG2R devance en tête Saxo-Tinkoff de 2 minutes). Ca montre une grosse solidarité entre nous, une bande de copains.
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