Tour de France: Barguil, Gallopin, Calmejane… Ces Bleus qui peuvent s’imposer ce 14 juillet

La 9e étape entre Saint-Etienne et Brioude (170,5 km), taillée pour les baroudeurs qui passent les bosses, se tient ce dimanche 14 juillet. Une journée forcément spéciale pour les coureurs français. Si Julian Alaphilippe portera le Maillot Jaune, d’autres viseront le succès final. Tour d’horizon des candidats.
Qui pour marcher dans les pas de Warren Barguil (Arkéa), le dernier lauréat tricolore un certain 14 juillet 2017 à Foix? Peut-être fatigué par la répétition des efforts, cerné par les cadors au classement général, le Maillot Jaune Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) n’aura pas forcément de bon de sortie, même si le final lui conviendra en cas d’arrivée en peloton groupé.
A cette heure, et au lendemain du coup de force en solitaire de Thomas De Gendt (Lotto), elle paraît plus improbable, aussi parce que le Mur d’Aurec, placé à 134 kilomètres de l’arrivée, devrait permettre à un bon groupe de baroudeurs de s’exfiltrer. Greg Van Avermaet (CCC), Maximilian Schachmann (Bora), Alberto Bettiol (Education First), Rui Costa (UAE) ou encore Luis Leon Sanchez (Astana) sont des prétendants naturels à la succession du Néerlandais Dylan Groenewegen, lauréat le 14 l’an passé. Certains Tricolores également.
Romain Bardet (AG2R)
L’Auvergnat n’apparaît dans cette liste qu’à la faveur de sa ville de résidence, Brioude (Haute-Loire), le lieu d’arrivée de cette 9e étape. Pointé à 3’20’’ d’Alaphilippe au général (2’08’’ de Thomas, 2’27’’ de Pinot), Bardet est encore une menace au général. Et la course, comme le final, ne sont pas assez pentus. Mais le vice-champion du monde, très offensif sur de nombreux terrains, connaît merveilleusement le terrain. Une sortie dans la côte finale de Saint-Just, où huit secondes de bonifications sont en jeu au sommet, n’est pas à exclure. En fonction du scénario de la course.
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Tony Gallopin (AG2R)
S’il passait son tour, Bardet pourrait être relayé par son coéquipier modèle, le Francilien Tony Gallopin (31 ans). Maillot Jaune en 2014, Gallopin avait eu le privilège de porter la tunique un 14 juillet, entre Mulhouse et la Planche des Belles Filles (33e à l’arrivée). Il visera un meilleur classement ce dimanche, sous réserve de pouvoir intégrer l’échappée. Présent au Giro, malheureux chronique avec les chutes, le vainqueur d’étape sur la Grande Boucle est davantage un outsider.
Warren Barguil (Arkéa-Samsic)
Un champion de France ne manque pas de panache un 14 juillet, même s’il ne gagne presque jamais. A cette heure, seul Raymond Delisle a réussi cette prouesse, en 1969. Quant au Breton, peu tranchant dans son attaque à la Planche des Belles Filles, il tentera sans doute sa chance, malgré un dénivelé modéré. Aux championnats de France, il a prouvé qu’il savait rouler sur le plat et gagner un sprint en petit comité. Une échappée avec certains de ses coéquipiers chez Arkéa n’est pas à exclure (Ledanois, Gesbert, Delaplace…).

Lilian Calmejane (Total- Direct Energie)
Le baroudeur a sans doute ciblé les étapes à proximité d’Albi (10e et 11e), sa ville de naissance et de résidence. Il faudra la jouer fine pour se montrer ce dimanche. Plus surveillé qu’à ses débuts, couronnés d’un succès sur la Grande Boucle à la station des Rousses en 2017, Calmejane s’était frustré à l’avant l'an passé, allant même jusqu’aux larmes à l’arrivée de la 15e étape à Carcassonne. Un coup d’éclat gommerait les impressions de stagnation.
Guillaume Martin (Wanty-Gobert)
Et si le Normand jouait pleinement sa carte ce dimanche? Habitué des parcours escarpés, le vainqueur d’une étape au sommet de l’Etna cette saison court souvent juste. Un peu léger pour s’adjuger la deuxième étape du Critérium (victoire de Dylan Teuns, un nom à surveiller ce dimanche), Martin s’est aussi montré aux championnats de France. Pointé à 3’50’’ d’Alaphilippe, le grimpeur de la Wanty sera surveillé. Comme Bardet, la côte de Saint-Just pourrait lui être favorable pour placer une attaque.
Mais aussi…
Prompt à servir Giulio Ciccone à la Planche des Belles Filles, Julien Bernard (Trek) pourrait jouer sa carte ce dimanche. Le fils de Jean-François, troisième du Tour en 1987, est en progrès constants depuis deux saisons. Dépeuplée de Nicolas Edet et Christophe Laporte (malades), la Cofidis pourrait miser sur Anthony Perez, voire Stéphane Rossetto, s’il a récupéré de ses nombreux kilomètres à l'avant. Dans une moindre mesure, l’ancien champion de France Anthony Roux (Groupama-FDJ), qui accuse le coup depuis son sacre national, est un homme d’échappée. Comme Molard ou Gaudu, il semble bien improbable qu’il quitte la garde de Thibaut Pinot, qui ne devrait pas s'extraire de la chaleur du peloton.
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