Tour de France: le calvaire de Bernal, qui dit avoir "perdu trois ans de vie"

En perdition ce dimanche lors de la 15e étape du Tour de France, qu'il a terminée avec sept minutes de retard sur le groupe des favoris, Egan Bernal a reconnu avoir "souffert" dès la première montée. Le Colombien, vainqueur l'an passé, ne pense même plus au podium.
Il a vécu un calvaire. Lâché loin de l’arrivée, à 13 kilomètres du sommet du Grand Colombier, Egan Bernal (Ineos) a perdu plus de sept minutes sur les favoris ce dimanche lors de la 15e étape du Tour de France remportée par le phénomène slovène Tadej Pogacar (UAE-Team Emirates). Troisième du classement général ce matin, voilà désormais le Colombien à la 13e place, à 8 minutes et 25 secondes du leader Primoz Roglic (Jumbo-Visma).
Une terrible désillusion pour le tenant du titre. "J'ai souffert depuis la première montée, je pense que j'ai perdu environ trois ans de ma vie sur l'étape d'aujourd'hui. J'allais à plein régime en espérant un miracle, mais cela ne s'est clairement pas produit. J'ai tout donné, j'ai fait de mon mieux et il faut accepter quand les autres sont plus forts. Je ne pouvais tout simplement pas les suivre", a-t-il reconnu à l’arrivée.
Le podium n'est même plus une option
Le grimpeur de 23 ans n'a pas voulu justifier sa mauvaise performance par la blessure au dos qui a provoqué son abandon à la mi-août lors du Critérium du Dauphiné. "Evidemment, ce n'est pas la meilleure façon de démarrer le Tour et j'ai eu mal à toutes les étapes. Mais je ne peux pas m'abriter derrière le mal de dos. Aujourd'hui, c'était plus un mal aux jambes qu'au dos", a-t-il souligné. Interrogé sur la possibilité de monter sur le podium à Paris, il s'est montré franchement pessimiste.
"Je ne pense pas que ce soit une option. Maintenant, je veux juste monter dans le bus, me reposer, voir ce que veut l'équipe et repenser la course", a-t-il indiqué. Bernal et Ineos ont une journée de repos pour y réfléchir.
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