Tour de France: Offredo explique pourquoi il s'échappe aussi souvent

Echappé pour la troisième fois lors de la 7e étape du Tour de France entre Belfort et Châlon-sur-Saône ce vendredi (230 km), Yoann Offredo (Wanty-Gobert) a été récompensé par le titre de combatif du jour. Parti avec son ami Stéphane Rossetto (Cofidis), le Français a déploré de ne pas avoir été davantage accompagné.
"J’ai beaucoup d’émotions quand je suis à l’avant du Tour. Parce que tu as le regard des gamins, que tu vois des choses incroyables, que tu as des gens avec un enthousiasme super". Yoann Offredo est un homme de caméras. Sur la route, d’abord, où ses échappées folles font parler depuis trois éditions du Tour de France.
"Toujours un honneur d’être devant"
S’il n’a toujours pas gagné d’étapes, malgré plusieurs centaines de kilomètres passés devant le peloton dans cette 106e édition, le baroudeur tricolore, intéressé par le titre honorifique de super combatif, continue de croire en ses chances. Le Francilien est aussi un homme à l’aise avec les médias, très prompts à le solliciter après ses raids solitaires. Vendredi, il en a de nouveau profité pour adresser un tacle aux autres équipes, pas enclines à lancer des coureurs mais vigilantes sur l’avance laissée.
"Tu as des toujours des gens qui te critiquent, qui trouvent que c’est absurde d’aller devant, entame l’ancien coureur de la FDJ. Alors qu’est-ce qu’on fait? Je pense qu’il pourrait y avoir davantage de candidats mais moi, c’est toujours un honneur d’être devant, poursuit-il Je peux comprendre que pour certains coureurs, le Tour, c’est trois semaines, c’est dur. Si on pense toujours au lendemain, on peut être réfractaire à aller dans l’échappée. Moi, je ne pense pas au lendemain."
"Je ne suis pas Alaphilippe mais je sais m’échapper"
Une attitude d’autant plus méritante que l’Essonnien, durement tombé lors du Grand Prix de Denain, n’est pas en pleine santé. "Aujourd’hui (vendredi), j’avais mal au genou, je n’étais même pas sûr de prendre le départ, explique-t-il, harassé par son raid à l’avant. Et puis voilà ! C’est comme ça, advienne que pourra. Je prends les choses comme elles viennent. C’est un grand plaisir d’être à l’avant. Je ne suis pas Alaphilippe mais je sais m’échapper. Peut-être qu’un jour ça paiera…"
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