JO 2016 - Pollution : Rio en eaux troubles

A un an de l’ouverture des Jeux Olympiques 2016, la qualité des eaux de Rio est au centre de nombreuses préoccupations. Une étude évoque carrément une pollution digne des égouts, même si le CIO et certains athlètes sur place se montrent moins alarmistes.
Sa photo a fait le tour des réseaux sociaux en début d’année. Posté sur sa planche de surf, le nageur néerlandais Peter van den Hoogenband a pris la pose au milieu d’une mer de déchets. Une manière de dénoncer les conditions déplorables dans lesquels il s’entraînait à Rio, sur le site censé accueillir les Jeux Olympiques l’été prochain... Quelques mois après ce coup de gueule, la situation semble toujours aussi problématique à Guanabara.
Entre la Marina de Gloria (voile), la plage de Copacabana (nage en eau libre, triathlon) et le lac Rodrigo de Freitas (canoë, aviron), ce sont 14.000 athlètes qui vont débarquer dans un an pour en découdre dans les eaux de la ville carioca. Et ils ont de quoi être inquiets. Selon une étude menée par l’agence Associated Press (AP), le niveau de pollution est proche de celui des égouts. Des bactéries et surtout des virus s’y trouveraient en quantité importante. Les baigneurs tomberaient d’ailleurs presque systématiquement malades avec fièvre, vomissement ou diarrhée à la clé.
Des désagréments dont ne souffrirait pas la population locale, qui aurait développé des anticorps à force d’être en contact avec ces virus. Mais ce n’est pas le cas des touristes et des sportifs étrangers.
Bach, président du CIO : « Tout va dans la bonne direction »
Venu décrocher sa qualification pour les JO le week-end dernier, en terminant deuxième du Test Event organisé sur le futur parcours de Rio 2016, le triathlète français Vincent Luis a confié ses impressions à RMC Sport. Et au final, il se montre plutôt rassurant.
« Ça a l’air d’aller, témoigne l’Essonnien, qui a reçu de nombreux mails de la Fédération internationale assurant aux athlètes que l’eau était de bonne qualité. Je n’ai pas vu un poisson mort. Je n’ai pas trouvé l’eau plus sale qu’ailleurs. Elle n’avait pas de mauvaises odeurs. Sur la plage de Copacabana, je n’ai rien constaté de spécial. J’ai déjà nagé dans des villes où c’était beaucoup plus sale que ça. »
Présent à Rio pour le lancement du compte à rebours, Thomas Bach a également fait part de son optimisme et promis que les eaux seraient propres pour le début des épreuves. « Il est important de réunir de bonnes conditions pour les athlètes. Tout doit être étroitement contrôlé » a op« dans un an, nous aurons, je pense, une compétition formidable, a déclaré le président du CIO. Tout va dans la bonne direction ».
Votre opinion