JO 2024 – Lapasset : "Le retrait de Boston ? Ça ne change rien pour nous"

Invité de l’Intégrale Sport sur RMC, Bernard Lapasset, le président du comité de candidature de Paris 2024, a évoqué le retrait de Boston et la future ville désignée par les Etats-Unis pour tenter d’obtenir les Jeux Olympiques.
Le retrait de Boston
« Le sport n’est pas simplement un enjeu sportif, c’est un enjeu de société. Le sport, aujourd’hui, a une dimension mondiale extrêmement forte, à travers la culture d’une nation entière. Tous les éléments, sociaux, sociétaux, financiers, sont dans un projet sportif. Il faut un engagement d’une nation tout entière pour un projet olympique. »
Le plan de repli des Etats-Unis
« Ça ne change rien pour nous. On va laisser faire les Américains. C’est un débat interne qu’ils doivent avoir. On connait leurs forces et leurs capacités. Ils ont de l’expérience et du professionnalisme dans leurs candidatures. Quelle que soit la ville choisie, ce sera une candidature extrêmement forte, qui va rassembler un certain nombre d’éléments majeurs qui manquaient certainement à Boston. Il faut s’attendre à quelque chose de fort. Nous, on est armés. L’important, c’est surtout de ne pas dévier de ce que l’on fait. On ne doit pas tenir compte de ce qu’il peut se passer aux Etats-Unis. On doit rester concentré sur notre candidature, notre savoir-faire et notre capacité à rassembler. C’est un enjeu d’identité pour nous. Qu’est-ce qu’on va pouvoir proposer aux membres du CIO pour être différents et mieux que les autres ? Il faudra qu’on soit plus construits et plus déterminés. »
La menace Los Angeles
« Toute menace sera significative, peu importe la ville. N’oublions pas Hambourg, Rome, Toronto et Budapest, qui est peut-être un peu en-dessous. On a vraiment le sentiment que tout est ouvert. Le fait que Boston soit aujourd’hui discuté, ça prouve que même aux Etats-Unis, rien n’est acquis. La ville qui succédera à Boston devra avoir la conviction nécessaire pour convaincre les 103 membres du Comité international olympique. Parce que la finalité est là. »
L’influence des Etats-Unis sur le CIO
« L’enjeu économique est présent. Mais ça ne veut pas dire que la candidature est suffisamment solide. Il ne suffit pas d’avoir des contrats. Il faut aussi avoir un soutien populaire, ce qui n’était apparemment pas le cas à Boston. Il faut aussi avoir les outils nécessaires pour accompagner une candidature. C’est vraiment un ensemble. C’est pour ça qu’il faut garder sa conviction. C’est peut-être ce qui a manqué à la France en 2012. Il a manqué cette conviction pour mener le combat jusqu’au bout. Il faut rester sur cette leçon-là. Garder le contact avec chacune des candidatures, ne pas se laisser hypnotiser. On a besoin d’une France qui gagne, qui vibre. Il faut rassurer tout le monde et montrer qu’on est là pour 2024, pour gagner. »
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