L'aviron français tangue dangereusement

Avec une seule médaille et deux bateaux qualifiés seulement pour les Jeux Olympiques de Londres avant la dernière journée de compétition, l'équipe de France a raté ses championnats du monde à Bled (Slovénie). Une situation qui inquiète à moins d'un an de l'échéance olympique.
Le feu d’artifice prévu s’est finalement transformé en pétard mouillé. Présente aux championnats du monde de Bled (Slovénie) pour truster les podiums et décrocher les qualifications olympiques, l’équipe de France est loin du compte ce samedi, avant d’aborder la dernière journée de compétition. L’objectif de six ou sept bateaux qualifiés pour les Jeux Olympiques de Londres, sur neuf engagés, est loin d’être atteint, avec pour le moment deux embarcations seulement qui verront le bassin londonien. Et alors qu’il ne reste plus que la régate de Lucerne en mai prochain pour espérer se qualifier. La médaille de bronze décrochée par Julien Bahain et Cédric Berrest en deux de couple ne cache pas un bilan famélique. Et selon les membres de la délégation tricolore, les explications sont multiples.
Premier élément mis en cause, la préparation effectuée, basée sur un programme mis en place il y a 20 ans par l'ex-DTN, l'Allemand Eberhard Mund. « On est dans l'immobilisme, on se satisfait de ce programme, peste Benjamin Lang, sixième du deux de pointe en compagnie de Mickael Molina. Il est bon mais... On a une base monstrueuse avec ce programme, mais il mérite d'être appuyé par d'autres éléments. La clé, c'est la diversification. Les premiers déçus, c'est nous. Les premiers concernés, c'est nous. On a des informations intéressantes à faire remonter, mais ça ne dépend pas de nous. Il y a une crise dans l'aviron français. »
Berrest : « Ne pas se réfugier derrière des excuses »
Du côté de Jérémie Azou, quatrième de la demi-finale du deux de couple poids légers avec Frédéric Dufour, la chance est aussi un facteur déterminant. « La chance, c’est quand la préparation rejoint l’occasion favorable », glisse-t-il. Pour la Direction technique nationale en revanche, ces mauvais résultats ne doivent pas tout remettre en cause. « On ne va pas se réfugier derrière des excuses, lance Pascal Berrest, le DTN. Il y a eu des moments où on n'a pas été présents en course. C'est un ensemble de choses. Il faut qu'on se pose un peu et que l'on fasse le point. » A moins d’un an des JO londoniens, le temps presse déjà...
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