Mormeck : « Je crois en un truc supérieur »

Jean-Marc Mormeck remet en jeu ses ceintures WBA et WBC des lourds légers le 10 novembre face au Britannique David Haye.
Jean-Marc, après le combat contre Bell, vous étiez très fatigué. Comment va le physique ?
J’étais vraiment fatigué, je n’avais plus envie de courir, de jouer au squash alors que j’adore ça. Je n’ai retrouvé l’envie qu’en juillet (soit quatre mois après son combat contre Bell). Cette fois-ci c’est différent. On s’est bien organisé pour faire de l’oxygénation (Mormeck s’est préparé à la Bourboule et à l’Alpe d’Huez). Je me suis bien entraîné, je me sens presque prêt. Il ne manque plus que l’adrénaline.
Un mot sur le Britannique David Haye, votre adversaire (19 victoires, 1 défaite) ?
Il est jeune, grand, beau et fort, et il a envie d’être champion du monde. Il a toutes les qualités… Malheureusement, je pense que ce n’est pas pour cette fois.
Avez-vous envie de le « tuer » comme c’était le cas pour O’Neil Bell ?
Bell, je ne l’appréciais pas trop, je l’apprécie toujours pas, on avait des antécédents. Avec Hayne, ce n’est pas pareil. On ne s’est jamais rencontré. Mais j’ai envie de rester champion. J’ai repris ce titre, je n’ai pas envie de le céder.
Pendant votre préparation, on a beaucoup reparlé de ce combat contre Fabrice Tiozzo pour une réunification des ceintures IBF – WBO. C’est du sérieux ?
Oui, oui. Ce qui a changé, c’est que c’est moi qui en ai parlé. Je suis prêt. Il faudrait faire ce combat franco-français. Il y a un engouement dans le public, donc il faut y aller.
Parlez-nous de votre coach Richie Giachetti, ex-entraîneur de Mike Tyson et de David Holmes… Son accident cardio-vasculaire il y a quelques semaines a dû vous perturber ?
Ben… c’est vrai qu’il y a le côté superstition, on se pose des questions, on se dit « Merde qu’est ce qui se passe, ce n’est pas le moment, est-ce que c’est le mauvais sort ? » Puis on a suivi les conseils des docteurs, il était apte à revenir, tout est rentré dans l’ordre et finalement ce n’était qu’un passage, rien de grave.
Vous vous entraînez dans une salle de la ville de Levallois, le gymnase municipal Maurice Bacquet. On ne peut pas vous accuser de vous préparer le « cul dans la soie »…
Mais je ne connais pas autre chose ! Ce sont ces salles qui m’ont fait. Ça me serait difficile de faire dans la soie, je ne connais pas autre chose, et je finirais dans ça.
En parlant de superstition, vous passez pour être croyant …
Je suis croyant, pas pratiquant, mais j’aime faire une prière quand je vais à l’église ou allumer une petite lumière. Dans mon staff, je ne suis pas le seul. C’est un truc personnel, c’est une conviction, je crois en une force, pas seulement pour moi mais pour les gens que j’aime bien. Quand j’étais petit j’allais à l’église avec ma grand-mère, ça m’est resté. Je crois en un truc supérieur.
Avez-vous des manies avant le combat ?
Rien de spécial. J’ai juste un rituel, je fais faire mon sac, j’y mets mon protège-dents, mon short, et puis je vais partir… je vais friter un peu Stéphane (membre de son staff), il va dire « Aïe ! » et après ça va être bon…
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