F1: "J'en ai besoin", Grosjean explique sa volonté de revenir pour Abu Dhabi

Sorti de l'hôpital ce mercredi matin, Romain Grosjean a tenu une conférence de presse pour partager ses sentiments trois jours après son grave accident survenu lors du Grand Prix de Bahreïn. Le Français n'a qu'une volonté: finir en Formule 1 au volant de sa Haas, le 13 décembre prochain lors du Grand Prix d'Abu Dhabi.
Romain Grosjean est engagé dans une course contre-la-montre. Un peu moins de trois jours après son accident survenu dimanche lors du Grand Prix de Bahreïn, le pilote de l'écurie Haas est sorti ce mercredi de l'hôpital avec une idée en tête: revenir à temps pour le dernier rendez-vous de la saison de Formule 1, le 13 décembre prochain lors du Grand Prix d'Abu Dhabi.
"Ma première question à l’hôpital, c’était de demander pour combien de temps j'en avais. Au premier coup de fil avec ma famille, je leur ai dit que j'allais à Abu Dhabi, a indiqué ce mercredi Romain Grosjean, dans une conférence de presse. Je suis désolé pour eux mais j’en ai besoin. Je veux savoir si je peux remonter dans une voiture, je suis obligé. Je ne peux pas me dire que je ne peux pas remonter dans une voiture".
S'il loupera déjà le Grand Prix de Sakhir ce dimanche, sur le même circuit qui l'a vu percuter un rail de sécurité et avoir sa monoplace coupée en deux et en flammes, le pilote de 34 ans a déjà repris les exercices et veut se donner les moyens de soigner sa sortie. Il n'a qu'une seule inquiétude pour l'heure sur les capacités de sa main gauche à être rétablie à temps. "Je ne vais pas y laisser ma main gauche, si le médecin me dit que ce n’est pas possible, tempère quand même Grosjean. On ne le fera pas dans ce cas. J’ai dit à Marion (Jolles, sa femme NDLR): ‘je suis égoïste, j’ai besoin de le faire’”.
"Le plus dur, ça a été mon sentiment pour ma femme et mes enfants"
En Formule 1 depuis 2009, Romain Grosjean n'a pas de baquet pour la saison prochaine et sauf retournement de situation, la situation ne devrait pas changer. Ce Grand Prix d'Abu Dhabi est donc symbolique à plus d'un titre. Sa "petite entorse" à la cheville ne devrait pas l'empêcher de pouvoir prétendre à disputer ce Grand Prix. Ni sa capacité mentale à remonter immédiatement dans une voiture de course donc. "Le plus dur, ça a été mon sentiment pour ma femme et mes enfants, c'est ce qui me fait le plus de mal, confie encore Grosjean. Ils étaient devant la télévision en direct, c'est plus la peur pour eux. Moi, j'étais un peu occupé".
Seule sa main gauche, victime de brûlures, semble donc pouvoir l'empêcher de quitter la Formule 1 au volant d'une monoplace pour la dernière course de sa saison, et certainement de sa carrière en F1. Un temps annoncé en IndyCar, Romain Grosjean ne pense pas "en être capable à l'instant T" par rapport à ses enfants.
"D'un calme olympien" au moment de l'accident, Romain Grosjean affiche déjà une grande détermination pour revenir. Viendra ensuite le temps de digérer ce "choc post-traumatique", ce qu'il commence déjà à faire avec une psychologue, et d'évaluer ses possibilités pour l'avenir. Mais d'ici là, son seul objectif reste de faire ses adieux à la Formule 1 au volant de sa Haas, le 13 décembre prochain à Abu Dhabi.
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