Aubervilliers rêve de dompter le Parc

Le club de banlieue parisienne, pensionnaire de CFA2, affronte le PSG au Parc des Princes ce dimanche en 32e de finale de la Coupe de France. Reportage.
Derrière les embouteillages incessants du périphérique, Paris aperçoit sa banlieue. De l’autre côté de l’anneau circulaire, au nord-est de la capitale, le Football Club d’Aubervilliers s’apprête à vivre l’un des plus grands moments de son histoire. Fraichement promu en CFA2 (cinquième division), la formation de Seine-Saint-Denis a rendez-vous au Parc des Princes dimanche pour y défier le PSG en 32e de finale de
Une kyrielle d'anciens professionnels
Un discours repris en chœur par les tauliers du groupe. « Ça reste un match de football. La seule différence c’est qu’en face ce sont des professionnels », estime Vincent Doukantie, lui-même ancien international malien, passé notamment par Strasbourg et Tours. Lorsque son ami Abdellah Mourine lui a demandé de le rejoindre à Aubervilliers, il n’a pas hésité une seconde. Idem pour Stéphane Boulila et Steve Marlet. Tous ont usé leurs premiers crampons sur les terrains du « 93 ». Après une carrière bien remplie (Auxerre, Lyon, Marseille, Fulham), Marlet, bientôt 36 ans, s’est donc laissé tenté par un retour aux sources. Et à « Auber », la présence de l’ancien international français (23 sélections, 6 buts) ne passe pas inaperçue. « C’est un modèle pour tous les jeunes du club, souligne Mourine. S’il n’était pas là, il est évident qu’on parlerait beaucoup moins de nous. » Au Parc des Princes justement, Marlet ne sera pas là. Touché aux ischio-jambiers, l’ex-pensionnaire du Red Star est forfait « à 99% » selon son coach. Un énorme coup dur pour le club des frères Belkebla, actuellement deuxième de leur groupe de CFA2 et invaincu depuis le début de la saison. Youcef, le directeur administratif, Karim, le directeur sportif, Kamel, l’entraîneur adjoint et Zizek le joueur emblématique, vont devoir se passer de leur vedette face aux stars parisiennes. Mais qu’importe ! La soirée promet tout de même d’être inoubliable. « En banlieue, les jeunes sont souvent fans du PSG donc ça va être une belle fête », assure Mourine, avant de regretter que le diffuseur Eurosport n’est pas voulu programmé la rencontre (prévue à 20h45) dans l’après-midi pour que l’ambiance soit « plus familiale ».
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