City-United : les tops et les flops du derby de Manchester

Dominateur, Manchester City a remporté ce dimanche une victoire (1-0) logique sur son rival United, réduit à dix après l’expulsion de Smalling, grâce à un but signé Agüero. Retrouvez les tops et les flops du 168e derby mancunien.
LES TOPS
City s’offre un bout d’histoire
Avec ce succès à domicile (1-0), City signe sa quatrième victoire de suite dans le derby mancunien en championnat. Une série inédite pour les Citizens depuis… 1970, preuve de la prise de pouvoir sportive des bleu ciel sur la ville ces dernières années. Sur ces quatre victoires, deux à l’Etihad Stadium, deux à Old Trafford, City – qui compte désormais 49 victoires et 70 défaites dans le derby mancunien – affiche un bilan de dix buts marqués contre deux encaissés.
Quand Touré va, tout va
A son meilleur, difficile de trouver milieu de terrain à l’activité plus frénétique. Dans un grand jour ce dimanche, Yaya Touré était partout sur la pelouse de l’Etihad. Sa faculté à se projeter vers l’avant pour franchir les lignes a très souvent apporté le surnombre à City et le danger pour la défense des Red Devils, à l’image de cette action au bout de la première période où il aurait pu (dû) obtenir un penalty pour une faute de Rojo (45e+3) ou de cette frappe enroulée en fin de match (89e). L’Ivoirien se trouve également à l’origine du but libérateur pour les Citizens. Sa merveille de passe en profondeur pour Clichy offrira au Français le centre rendu passe décisive par Aguero (63e), lui aussi à créditer d’un très gros match avec une activité précieuse qui a fait beaucoup de mal à United.
De Gea, l’homme qui repousse (un temps) l’inévitable
Le dernier rempart de Manchester United a bien mérité cette appellation. Très bon depuis le début de saison, David De Gea a encore joué au mur infranchissable ce dimanche sur la pelouse de l’Etihad Stadium. Plusieurs parades décisives et de grande classe, surtout en première période (8e, 20e, 21e), qui ont permis de repousser l’échéance le plus possible malgré la pression offensive des Citizens. Il ne pourra rien quand Agüero trouvera la faille sur un mouvement d’école mais sera encore présent en fin de match (68e) avant d’être suppléé par son poteau (74e). A 24 ans, De Gea s’affirme comme l’un des meilleurs spécialistes à son poste. Précieux.
LES FLOPS
Smalling voit rouge
Il n’y a jamais de bon carton rouge. Mais il y en a des plus « bêtes » que d’autres. Démonstration avec Chris Smalling. Le Red Devil prend d’abord un jaune pour avoir gêné un dégagement de Joe Hart (31e), pas très malin pour un défenseur central. Moins de dix minutes plus tard, un peu en retard sur un débordement de James Milner, il découpe le joueur de City d’un tacle forcément synonyme d’avertissement (39e). Jaune + jaune = rouge. Déjà malmené, Manchester United devra évoluer plus de 50 minutes à 10, sous la pression de City. Avec la sortie d’un atout offensif, Adnan Januzaj, pour permettre l’entrée de Michael Carrick – de retour de blessure pour sa première apparition de la saison – en défense centrale. Compliqué, dans ces conditions, de faire autre chose que subir et concéder une défaite.
United, attaque en berne
Certes, la domination de City et l’expulsion de Smalling ne les ont pas aidés à s’exprimer pour le mieux. Mais le constat reste : les Red Devils ont manqué de tranchant et d’efficacité dans les phases offensives. Devant, van Persie a été inexistant. Januzaj, remplacé par Carrick après le rouge de Smalling, n’aura pas fait beaucoup plus avant sa sortie. Souvent reculé, Wayne Rooney a mis du cœur dans ses courses et ses efforts, à l’image d’un gros retour et d’un tacle sur un raid Touré ou du rush qui provoquera une frappe croisée dangereuse de Di Maria repoussée par Hart (77e). Et c’est bien l’Argentin qui aura été le meilleur joueur offensif côté United. Sa qualité de transmission de sa vista sont des poisons pour tout adversaire. Mais quand rien (ou presque) ne se passe autour et en l’absence de Falcao, cela ne suffit pas pour triompher d’une équipe comme City.
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