Les coachings étonnants de la Coupe du monde

Spectaculaire et prolifique en buts, la première semaine de la Coupe du monde a aussi été celle des tentatives tactiques. Des choix osés et pas toujours payants. Tour d’horizon.
Sabella, la confiance perdue dans le système
Lors de qualifications sereines, Sabella installe un 4-3-3 qui fait gagner l’Argentine. Surprise pour l’entrée en lice de l’Albiceleste face à la Bosnie-Herzégovine, les Argentins se présentent en 5-3-2. Un système qui se transforme en 3-5-2 lors des phases offensives, rappelant le système de Bilardo qui avait fait gagner l’Argentine au Mondial 86 avec Maradona en meneur. La version 2014 s’enlise une mi-temps durant, en évoluant trop bas face aux Bosniens. Le retour après la pause au 4-3-3 libère Messi et ses coéquipiers qui assurent la victoire (2-1).
Ramires, le faux ailier
La blessure d’Hulk ne fait pas vaciller Luiz Felipe Scolari sur ses principes. Le sélectionneur brésilien installe le même système que face à la Croatie, celui qui avait remporté la Coupe des Confédérations en 2013, et remplace le joueur du Zénith par Ramires. Un attaquant/ailier est donc substitué par un milieu relayeur. Inutile dans son couloir face au Mexique (0-0), le joueur de Chelsea est sorti dès la pause, Scolari revenant sur son idée pour lancer Bernard, un créateur. Enfin. Willian, lui, se contente toujours d'entrées tardives.
L'Allemagne ne fait plus dans le neuf
Avant l’affrontement face au Portugal, on vous expliquait pourquoi l’Allemagne abordait ce Mondial sans véritable 9 en titulaire. Attaquants vieillissants, relève encore trop tendre, Löw tentait de s’adapter. La solution avait un nom : Thomas Müller, auteur d’un triplé face au Portugal (3-0) en position d’attaquant.
Rooney, l'exil qui l'enfonce
Wayne Rooney a abordé sa troisième phase de Coupe du monde sans avoir marqué le moindre but en neuf matchs. Un attaquant en manque de confiance donc. Et désormais de repères, Hodgson le plaçant à gauche. Jamais aussi efficace que dans l’axe, Rooney a traîné sa peine face à l’Italie (2-1), guère atténuée par une passe décisive pour Sturridge.

L'art du contre
Le football total des Néerlandais n’est plus. C’est même l’art du contre qui est peaufiné par les inspirations tactiques de Louis van Gaal lors de cette Coupe du monde. Avec des joueurs capables de courir avec le ballon à 37 km/h, c’est plus simple de trancher pour la tactique à adopter.Drogba, la star sacrifiée
Didier Drogba est plus qu’un joueur en Côte d’Ivoire. Une icône en mesure de s’exprimer envers son peuple pour demander l’arrêt des affrontements lors de querelles ethniques. Un attaquant à plus de 100 sélections qui a pourtant débuté le Mondial avec un statut de remplaçant, Lamouchi lui préférant l’activité de Bony. Un choix osé mais payant lors du premier match des Ivoiriens face au Japon (2-1), Drogba ayant brillé dans son rôle de joker. Pas face à la Colombie (1-2).

Trop de milieux ne tue pas le milieu
Abondance de biens ne nuit pas au milieu italien. Plutôt que d’en écarter un, Cesare Prandelli a préféré évoluer avec quatre milieux, dont Marchisio décalé en ailier. Et ça marche, avec une équipe équilibrée face à l’Angleterre (2-1) et un Marchisio buteur.
Löw, l'autre idée des latéraux
Les latéraux sont parfois présentés comme les joueurs les plus importants dans le football moderne. Un précepte qui ne touche pas Joachim Löw. Face au Portugal (4-0), l’entraîneur allemand a aligné quatre défenseurs axiaux de formation avec, de droite à gauche, Boateng, Mertesacker, Hummels et Höwedes. Un mur sur lequel CR7 et le Portugal ont buté.

>> La galaxie Benzema chez les Bleus
>> EN IMAGES - Coupe du monde : quand les joueurs font dans l'insolite
>> Benzema de nouveau dans le onze-type du Mondial
Votre opinion