Cormier, une tête froide au Mans

Appelé au chevet du Mans en lieu et place de Paulo Duarte en décembre dernier, Arnaud Cormier fait l’unanimité sur le banc sarthois. Autant pour son attachement au MUC 72 que pour son sang-froid, qualité indéniable dans la course au maintien.
« Je n’aime pas trop parler de moi. » Arnaud Cormier n’est pas fan des interviews-vérité. Question de personnalité. Celle du technicien manceau est d’abord fondée sur une mesure et une discrétion qu’il entend bien inculquer à son groupe. « J’analyse l’état psychologique de mon vestiaire et j’essaie d’avoir un comportement adapté, confie l’intéressé. Ce n’est pas en tapant sur la tête de quelqu’un qui souffre déjà que vous allez l’aider. »
Dans son discours, Cormier se veut expérimenté. Un constat surprenant pour un homme qui n’avait officié que quatre matches sur un banc de L1, avant de succéder à Paulo Duarte au mois de décembre. C’était en fin de saison dernière et il était déjà question du maintien du Mans parmi l’élite.
Mais « son » MUC, Arnaud Cormier le connaît bien. « Je suis né ici et j’ai joué jusqu’en réserve avec le club. A quinze ans, j’ai découvert l’encadrement. Ça m’a plu et j’ai décidé de continuer mes études et de passer mes diplômes d’entraîneur. » Successivement adjoint de Frédéric Hantz, Rudi Garcia, Yves Bertucci puis Paulo Duarte, le plus jeune entraîneur de L1 (34 ans) a bien appris son métier.
Une transition réussie
« Il a toujours su prendre les bons wagons, confirme son ancien tuteur, Alain Pascalou. Arnaud a beaucoup de sang-froid, d’intelligence et de lucidité. Il a su faire l’amalgame entre son ancien poste d’adjoint et celui de numéro un. Il est sincère dans ces décisions et arrive à n’écarter personne. » La preuve, même Lamah et Helstad, pourtant peu utilisés cette année, adhérent à son discours. Au Mans, Arnaud Cormier fait l’unanimité.
« Le président Henri Legarda m’a dit que quoi qu’il arrive, on irait au bout, assure-t-il. On va vivre une semaine beaucoup plus sereine que celles des Niçois. Ça ne nous donne aucune garantie sur le résultat. Mais sur la durée, c’est important. »
Cette stabilité est un atout incontestable pour Cormier, qui ne cache pas avoir « rêvé » de ce poste de numéro un. « Mais je n’ai pas encore pris le temps de m’asseoir et d’analyser tout ça », ajoute-t-il. En cas de victoire samedi, il devrait tout de même pouvoir s’accorder quelques minutes de répit.
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