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France-Maroc: franco-marocain et champion du monde 2018, Rami a tranché pour la demie

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Adil Rami, champion du monde avec les Bleus en 2018 de nationalité franco-marocaine, suivra ma demi-finale entre ses deux pays, ce mercredi (20h), en supportant l’équipe de France.

Le cœur d’Adil Rami (36 ans) sera déchiré ce mercredi (20h). Le défenseur de Troyes, qui possède la double nationalité franco-marocaine, suivra avec un regard particulier la demi-finale de la Coupe du monde entre la France et le Maroc (20h), "deux pays que j’aime", explique-t-il dans Le Parisien. L’ancien joueur de Lille est champion du monde avec l’équipe de France depuis le titre obtenu en 2018. Son cœur balancera donc un peu plus d’un côté même si le résultat le contentera dans tous les cas.

"Une partie de moi est déjà en finale"

Qui supportera-t-il? "La France, puisque j’ai fait le choix un jour de porter le maillot bleu-blanc-rouge, explique-t-il. Mais je peux juste dire qu’une partie de moi est déjà en finale. Car si le Maroc gagne, je serai fier de mon autre nationalité. Savourons ce beau message d’amitié entre les deux pays."

Rami compte 36 sélections avec l’équipe de France où il a joué pendant huit ans, entre 2010 et 2018, année de sa dernière sélection (lors d’un match amical face à l’Uruguay). Le défenseur confie qu’il pensait initialement porter les couleurs des Lions de l’Atlas.

"J’aurais pu jouer pour le Maroc, confie-t-il toujours dans Le Parisien. Il y a longtemps, j’avais été convoqué par cette sélection, et j’avais décidé d’accepter. Moi qui avais commencé au bas de l’échelle, je trouvais que c’était une belle récompense. Pour moi, c’était un tremplin car j’avais peur de redevenir jardinier à la mairie de Fréjus. Mais Claude Puel, qui était mon coach à Lille, m’avait dit: ‘Tu ne connais pas ta valeur. Sois patient et ce sera l’équipe de France.’ Et c’est ce qui s’est passé. Mais cela m’avait fait mal de refuser."

Le défenseur est le seul joueur de champ à ne pas être entré en jeu lors du parcours jusqu’au titre mondial en 2018. Didier Deschamps avait prévu de le lancer en finale mais la réduction de l’écart des Croates (4-2) avait finalement incité le sélectionneur à faire d’autres choix.

NC