Equipe de France: Madar raconte les blagues de l'Euro 96 et les larmes du Mondial 98

Relégué sur le banc de touche tout au long d’une compétition qu’il n’aurait jamais pensé disputer, Mickaël Madar n’en a pas moins vécu l’Euro 1996 à fond avec ses partenaires. L’ancien joueur du PSG a régalé l’émission Team Duga de ses anecdotes, ce lundi.
Mickaël Madar faisait partie du groupe d’Aimé Jacquet pour l’Euro 1996, remporté par l’Allemagne en Angleterre. Une compétition que l’équipe de France a quittée aux portes de la finale, après une séance de tirs au but décisive, hélas perdue contre la République tchèque.
Invité de Team Duga ce lundi sur RMC pour évoquer cet épisode faste de sa carrière et l’ambiance "colonie de vacances" qui régnait au sein du groupe France, notamment entre ceux qu’on appellera désormais les coiffeurs, c’est-à-dire les joueurs cantonnés au banc, l’ancien attaquant du PSG a désigné cette demi-finale, frustrante à bien des égards, comme son "plus grand regret".
Quand Jacquet lui fait miroiter une entrée en jeu
L’ancien international (3 sélections, 1 but) n’est jamais entré en jeu pendant la compétition, mais il n’en conserve pas la moindre amertume. Au contraire, il préfère encore s’en amuser, en se souvenant par exemple de l’ambiance joyeuse et bon enfant qui régnait entre les joueurs. "On criait: le million, le million, le million’ depuis le banc, avec les remplaçants", s’est-il souvenu avec espièglerie, au sujet de cette prime qui était promise aux joueurs en cas de qualification pour la finale de la compétition.
Madar s’est aussi rappelé de cette demi-finale où il a longtemps cru que sa chance allait enfin arriver. "Je me suis échauffé tout le match, toutes les prolongations, a-t-il expliqué, déclenchant des éclats de rire dans le studio. Il (Aimé Jacquet, le sélectionneur) a presque failli m’envoyer pour les penalties mais ils m’ont dit: 'Viens te rasseoir, ça sera mieux'. Après le match, dans les vestiaires, les gars disaient: ‘Vous avez pas vu Mickaël ?’. Et il y en a un qui répondait: ‘Si, je crois qu’il est en train de s’échauffer, il court encore (rires)."
Madar: "1998 ? Honnêtement, j’en ai chialé"
Deux ans plus tard, c'était un mélange de bonheur et de tristesse qui a coulé sur ses joues. Présélectionné dans les joueurs pour le Mondial alors qu’il est blessé, Mickaël Madar ne sera pas retenu dans le groupe. Alors, voir ses copains (le groupe du Mondial 98 est en grande partie celui de l’Euro 1996) soulever la première Coupe du monde de la France aura été vécu comme un crève coeur, qu’il assume encore courageusement aujourd’hui.
"J’ai chialé toute la soirée, a-t-il révélé. J’étais tout seul chez moi en Angleterre. J’ai vu la deuxième partie de la finale seulement, parce que j’étais dans l’avion. J’ai vécu ça quand je suis arrivé, jusqu’à je ne sais pas quelle heure le matin. Je regardais tout ce qui se passait sur toutes les chaînes. Autant j’étais content et heureux pour tous mes potes, autant j'étais triste de ne pas faire partie de ce groupe parce que, quand t’as pas gagné la Coupe du monde, c’est pour la vie. Honnêtement, oui, j’en ai chialé."
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