Espagne-France : Benzema, c’est « son » match

Karim Benzema peine à se montrer décisif en sélection. A 24 ans, l’attaquant de l’équipe de France a l’occasion de faire basculer sa carrière internationale face à l’Espagne ce mardi (21h) en éliminatoires de la Coupe du monde 2014.
Voilà plus d’un an qu’il court après un but en compétition officielle sous le maillot bleu. Depuis le 2 septembre 2011 et une frappe puissante du droit en Albanie (1-2 lors des éliminatoires de l’Euro 2012), Karim Benzema est aphone lors des grands rendez-vous internationaux. Et à peine plus bavard en amical. Quatorze matches, seulement égayés par un doublé face à l’Estonie le 5 juin dernier en amical (4-0), lors desquels l’attaquant du Real Madrid s’est montré bienveillant avec les filets adverses.
A l’image de son Euro fantomatique en Ukraine, il peine à retrouver son instinct de tueur en sélection. Depuis la prise de fonction de Didier Deschamps, l’ancien prodige de l’OL n’a pas encore inscrit le moindre but. « C’est tout sauf un problème, tempère le sélectionneur des Bleus. Il y a des périodes de réussite et d’autres où il y en a un peu moins. Il y a beaucoup d’éléments qui entrent en ligne de compte. Karim a déjà prouvé en club et en équipe nationale. Il peut faire mieux, bien évidemment. Il travaille pour faire en sorte d’être plus efficace. »
Avec 15 buts marqués en 53 sélections, l’attaquant de 24 ans affiche des statistiques correctes. Mais pas de quoi faire de lui une arme fatale. « Au vu de ses performances, Benzema bénéficie d’un régime de faveur, estime Jean-Michel Larqué. Le mettre sur un côté me semble contraire à ce qu’il fait en club. Sa meilleure place est, selon moi, au centre derrière quelqu’un. Il serait aussi bon de le mettre en concurrence en équipe de France comme il l’est au Real Madrid. » Reste à trouver les profils susceptibles d’inquiéter le n°9 des Merengue. En attendant, ce dernier continue de représenter le principal atout offensif des Bleus.
Courbis : « Moi, je lui donne le brassard de capitaine »
« On l’aime ou on ne l’aime pas, mais moi, si j’ai Benzema en club ou en sélection, je lui donne le brassard de capitaine, confie Rolland Courbis. Un brassard de capitaine, ce n’est pas un morceau de chiffon, ça sert aussi à mobiliser un joueur et lui donner des obligations psychologiques pour être un leader. » Un leader qui a besoin d’un jour de gloire pour affirmer son statut. Le déplacement en Espagne, ce mardi en éliminatoires de la Coupe du monde 2014, lui offre une occasion rêvée.
Face à ses partenaires de club, Sergio Ramos, Xabi Alonso, Iker Casillas, Raul Albiol et Alvaro Arbeloa, Benzema peut donner un nouvel élan à sa carrière internationale. Et faire taire les critiques en brillant contre les champions du monde et doubles champions d’Europe en titre. Clin d’œil du destin, la rencontre se déroule à Madrid. Dans le stade Vicente-Calderon, l’antre de l’Atlético. Mais à Madrid tout de même. Le genre de détail qui a son importance à l’heure de bousculer l’histoire.
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