Euro 2016 : Koscielny, le nouveau boss des Bleus a oublié les boulettes

Le nouveau patron, c'est lui. Dimanche face à l’Irlande au Parc OL (15h) en huitièmes de finale de l’Euro 2016, Laurent Koscielny (30 ans), fort de ses six dernières saisons à Arsenal, sera le principal atout d’une défense tricolore invaincue depuis deux matches.
Il n’est pas le plus médiatique des joueurs tricolores. On l’imagine plutôt tranquille lorsqu’il vient profiter des soldes à Paris. Plusieurs pistes expliquent ce relatif anonymat. Laurent Koscielny n’a joué qu’une saison en Ligue 1 avec Lorient (2010) avant de migrer vers Londres et Arsenal. Si depuis ses débuts avec les Bleus en novembre 2011, il n’est jamais bien loin de l’équipe de France, le statut de numéro 3 de la charnière tricolore lui colle à la peau, au gré des formes et des méformes des titulaires. En cinq ans, il a cumulé 32 sélections (un but). Mais si depuis le début de l’Euro, le débat sur la défense s’est progressivement évanoui, Laurent Koscielny y est pour quelque chose.
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Raphaël Varane et Mamadou Sakho out, Didier Deschamps lui a confié les clefs d’un coffre au blindage douteux, dont on redoutait qu’il soit à la merci du premier bricoleur venu. « Laurent est très performant avec son club. A un moment, il avait un petit souci. Il faisait des fautes qui amenaient des penalties, a commenté le sélectionneur Ça reste un très bon défenseur, dans l’anticipation, dans le duel et une bonne qualité de relance. Il y a un moment qu’il fait partie du groupe France, même s’il n’a pas joué tous les matches. Il a toujours eu une valeur constante. »
Petit : « Koscielny est devenu le patron »
Loué pour sa régularité, le Gunner depuis six ans l’est dorénavant pour sa fiabilité. Sur la pelouse du Parc OL samedi face aux rugueux irlandais, on attend beaucoup de son expérience des duels de la Premier League. « C’est l’un des rares dans cette équipe de France à avoir progressé pendant l’Euro. Il s’est affirmé. C’est quelque chose de très positif », apprécie Steve Savidan, membre de la Dream Team RMC Sport.
Ce costume de patron, même les grands anciens lui attribuent désormais volontiers. « Koscielny est devenu le patron, estime Emmanuel Petit, illustre champion du monde en 1998. Pendant longtemps, on m’a dit que Varane était le patron parce qu’il était plus dans la lecture de jeu, le placement, les couvertures, la première relance. Mais en terme de personnalité et de poids eu sein de la défense centrale, Koscielny était le patron et l’a toujours été. »
Les deux « clean sheets » consécutifs lors des deux derniers matches ont donné encore un peu plus de crédit et de confiance à Koscielny. Il en faudra car le joueur d’Arsenal n’a pas que des bons souvenirs face à l’un des attaquants irlandais, Shane Long, joueur de Southampton qui l’avait sérieusement tourmenté en décembre dernier. « Koscielny n’avait vu que son numéro, s’amuse Petit. Mais je suis rassuré avec la défense française. On n’a pas pris de but lors des deux derniers matches. On est monté en puissance au niveau de la défense centrale. » Si cette progression se confirme samedi sur la pelouse du Parc OL, Koscielny devrait bien finir par se faire un nom.
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