Fifa: Platini réclame la levée de sa suspension

La justice suisse précise ce samedi matin que l'affaire Platini n'est pas définitivement terminée, comme l'avait annoncé l'ancien président de l'UEFA et son entourage depuis la veille.
La procédure visant Michel Platini dans l'affaire du paiement controversé d'1,8 million d'euros "n'est pas définitivement terminée", a déclaré samedi à l'AFP un porte-parole du Ministère public de la Confédération, au lendemain de l'annonce par son avocat de sa mise hors de cause. "Dans le cadre de son statut de personne amenée à témoigner, si l'on trouve des éléments, le cas Platini n'est pas définitivement terminé", a déclaré ce porte-parole.
S'estimant blanchi, l'ancien président de l'UEFA espère que "la Fifa aura le courage et la décence de lever (sa) suspension". Il n'écarte pas la possibilité de se porter candidat à la présidence de la Fifa en juin 2019 à Paris, si sa suspension, qui court jusqu'en octobre 2019, est levée.
La Fifa reste ferme
La Fifa, pour sa part, reste ferme et rappelle que le Français a été suspendu "pour violation du code d'éthique". "La décision a été maintenue par le Tribunal arbitral du sport qui a confirmé les accusations mais a réduit la durée de la suspension", de 6 à 4 ans, a réagi samedi matin la Fifa dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Il a toujours été très clair pour la Fifa comme pour le TAS que M. Platini n'a jamais été visé par une enquête criminelle en Suisse. Les éléments d'un acte criminel dans la loi suisse sont différents de ceux pris en compte pour un acte prévu par le code d'éthique de la Fifa", a précisé la Fifa. "Ni la Commission d'éthique de la Fifa ni le TAS n'ont étudié la question de savoir si M. Platini avait commis un acte criminel", a ajouté le communiqué.
La décision du TAS selon laquelle M. Platini "a commis plusieurs violations du code d'éthique a été confirmée par la Cour suprême suisse", à savoir le Tribunal fédéral, rappelle encore la Fifa. De plus, comme le TAS l'a relevé dans ses attendus et comme l'a confirmé la Cour suprême, "le niveau de preuves en matière d'éthique sportive est plus bas qu'en matière criminelle", conclut l'instance du football mondial
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