France-Argentine: comment Matuidi doit se rendre utile à ce poste

Laissé au repos face au Danemark (0-0), Blaise Matuidi est attendu comme titulaire avec les Bleus ce samedi (16h) en huitièmes de finale de la Coupe du monde contre l'Argentine. Il devrait occuper un rôle similaire à celui qui avait été le sien face au Pérou (1-0) et avoir notamment pour mission de bloquer Lionel Messi.
Sauf surprise, Blaise Matuidi devrait être titulaire avec l'équipe de France ce samedi (16h) face à l’Argentine en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Dans un rôle de milieu-ailier gauche comme face au Pérou (1-0), il y a dix jours, dans lequel il n’avait pourtant pas brillé.
Aligné à ce poste auquel il n’a été placé qu’à de rares reprises au PSG par Unai Emery ou plus récemment à la Juve sous les ordres de Massimiliano Allegri, le numéro 14 des Bleus s’était évidemment démené au pressing, comme à son habitude, mais il avait eu beaucoup de mal à se positionner et son apport offensif avait été quasi-inexistant.
"Il a voulu ratisser large contre le Pérou, en étant à la fois devant, ce qui n’est pas son rôle, mais aussi relayeur et défenseur", relève Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC Sport. "Il a souvent été à contretemps. Il a touché très peu de ballons. Je le vois plus comme milieu de terrain contre l’Argentine", souligne-t-il.
Objectif, bloquer Messi
S’il n’a pas apporté toutes les garanties attendues, le Turinois n’a toutefois pas été moins convaincant que ses concurrents directs, à commencer par Thomas Lemar. Titulaire face au Danemark (0-0), mardi, le Monégasque s’est complètement manqué.
Ousmane Dembélé, qui avait par séquences délaissé son côté droit pour passer à gauche contre l’Australie (2-1), n’a pas non plus marqué beaucoup de points. En alignant Matuidi contre l’Albiceleste, Deschamps sait qu’il pourra s’appuyer sur un joueur qui ne comptera jamais ses efforts défensifs et qui présente en plus l’avantage d’avoir l’habitude des matchs couperets.
A l’Euro 2016, Matuidi avait joué l’intégralité des rencontres à partir des huitièmes de finale. Et il était déjà de l’aventure au Brésil en 2014, où il avait débuté tous les matchs comme titulaire, du premier contre le Honduras au quart de finale perdu contre l’Allemagne.
Avec lui, Deschamps mise donc sur l’impact et l’expérience. Sur l’un des rares tauliers (69 sélections) au sein d’un groupe particulièrement jeune qui n’est pas encore rodé à ce genre de rendez-vous. Son objectif est peut-être également d’avoir un joueur capable de compliquer la tâche de Lionel Messi, qui fait évidemment figure de principal danger côté argentin.
"Messi, c’est Messi. Avec peu de choses, il est capable d’apporter l’étincelle. Il est imprévisible. C’est pour ça qu’il est à part. Il faut limiter son influence", expliquait vendredi le sélectionneur des Bleus en conférence de presse. Matuidi sait ce qu'il lui reste à faire.
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