La France se met dans le rouge
Malmenés par des Néerlandais particulièrement percutants, les Bleus de Raymond Domenech s’effondrent face aux Pays-Bas (4-1). Les Tricolores ne sont plus maîtres de leur destin dans ce groupe C.
Car la gifle administrée par la bande à Van Basten, vendredi soir, sur le pré du Wankdorf Stadion, a complètement mis en lumière les fragilités et les carences des hommes de Raymond Domenech. Aussi bien défensives qu’offensives, collectives comme individuelles d’ailleurs. Moins timorés que face aux Roumains, les Bleus ont déçu. Ont baissé pavillon trop tôt dans tous les secteurs du jeu face à des Oranje décidément bien mûrs dans ce tournoi 2008. Ont surtout manqué de présence, de soutien et de jus au moment de donner le coup de rein décisif, la passe nécessaire, l’impulsion indispensable pour déstabiliser le bloc adverse.
Certains – Bleus ou observateurs – diront que l’équipe de France a eu des occasions à la pelle et qu’à ce stade, elle a perdu face à un adversaire à sa portée. Ces derniers rajouteront qu’au plus fort de la domination des Tricolores, les joueurs frappés du coq auraient mérité un petit coup de pouce du destin, comprenez un sifflet mérité de la part de M. Herbert Fandel sur une main d’Ooijer dans la surface, une petite mimine déterminante sur une frappe dans la surface de Thierry Henry (49e). Ils iront même jusqu’à affirmer, comme l’ancien Gunner, que cette action de jeu a tout changé.
Un manque de réalisme flagrant devant le but
Un peu léger comme explication, non ? Assurément vu la copie rendue par les Bleus. A côté de leur sujet pour certains ( Malouda, Sagnol), pas assez en jambes et déterminants (Ribéry, Govou, Henry), les protégés du sélectionneur bleu blanc rouge ont affiché trop de manques pour pouvoir tenir la dragée haute aux surdoués de Van Basten. Résultat : offensivement, les Tricolores ont beaucoup couru, sans jamais parvenir à percuter, à accélérer balle au pied. Et quand ce fut le cas, il y a eu en face un vrai roc, en la personne d’Edwin Van der Sar. Déjà écoeurant face à l’Italie, le portier de Manchester United a remis ça, dégoûtant Govou de près (23e) et renvoyant à leurs doutes Malouda (34e) et Ribéry (35e) pourtant bien placés dans la surface.
Et quand ce n’est pas lui, c’est le pied des attaquants bleus qui se chargent de faire le nécessaire. Henry pense bien égaliser d’un lob subtil mais la précision n’est pas au rendez-vous (53e). Difficile dans ces conditions d’arrêter la course-poursuite entamée avec un concurrent plus dangereux, plus rapide et plus inspiré que vous. D’ailleurs, il n’en sera jamais véritablement question. Les alertes Oranje de la première période (Sneijder, 16e, Kuyt, 20e) accouchent de buts sonnants et trébuchants lors du deuxième acte. Et quels buts ! Van Persie enfonce un peu plus les esprits français en concluant parfaitement une action collective d’école (60e) avant que Robben, dans un angle à priori impossible (72e) et un enroulé de Sneijder (90e+2) ne clôturent l’addition.
Entre temps ? Thierry Henry aura inscrit son 45e but en bleu, un pion aussi inutile qu’éphémère, ce dernier survenant une petite minute avant le numéro de Robben (71e). Avec quatre coups de fusil dans l’escarcelle, une seule petite unité pris en deux matches et un manque évident de réalisme devant le but – n’est-ce pas Ribéry (61e)… - voici
Réaction de Thierry Henry (attaquant de l'équipe de France, au micro de TF1): « Sur la physionomie du match, c'est assez dur. Ils ont fait comme contre l'Italie, ils nous ont bien pris en contre. On prend un but d'entrée. Je pense qu'on n'a pas mal joué dans ce match. Sur la balle du 1-1, je pense qu'il y a penalty sur la main d'Ooijer. L'arbitre ne le voit pas, c'est bien dommage. Il va falloir qu'on reste sur ce qu'on a essayé de produire. Pendant un moment, c'était pas mal. Si on était resté à 2-1, ça aurait pu les faire douter, mais ils ont marqué sur l'action d'après. Maintenant, il va falloir battre l'Italie, en espérant que
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