Lens: Mercato, public, L1... le directeur général se montre serein malgré la crise

Arnaud Pouille, directeur général du RC Lens, s'est confié à RMC Sport sur les dossiers chauds accompagnant le retour des Sang et Or en Ligue 1. Malgré la crise, il se dit serein et avance progressivement sur le mercato.
Un mois après avoir retrouvé la Ligue 1, comment cela se passe pour le Racing?
Officiellement on a retrouvé la Ligue 1 depuis le 30 avril. On l’attend avec impatience sur le terrain. Pour l’instant, on est sur une reprise du championnat pour le 23 août. On a fixé le calendrier avec le sportif pour la reprise des joueurs (la semaine du 22 juin pour les tests médicaux et la semaine suivante pour l’entraînement collectif, ndlr). Ça va être un peu particulier, on va avoir un temps de préparation assez long. On va communiquer rapidement auprès de nos supporters qui n’ont pas pu assister aux derniers matches du championnat.
Comment s’est déroulée la gestion de la crise sanitaire au niveau financier (partenaires, budget...)?
Dans nos prévisions que l’on déposera à la DNCG (15 juin), on a dégrafé des côtés par rapport à un rythme normal parce qu’il y a une incertitude sur la partie accueil du public et partenaires. Au niveau de l’engagement de nos partenaires, on est plutôt sur une grande vague de renouvellement et d’accompagnement. On discute beaucoup avec nos partenaires, on essaie de trouver les meilleures solutions. C’est plutôt positif. Bien entendu si on ne peut pas délivrer les hospitalités et donc une partie du contrat on discutera avec eux en toute intelligence.
Êtes-vous serein pour le retour en Ligue 1 ?
On travaille pour limiter l’incertitude. On va dire que la Ligue 1 à Lens dans un mode normal si on exclut la saison 2014-2015 un peu particulière avec les matches à Amiens (Bollaert était en travaux pour l’Euro 2016 du coup les sangs et or ont joué à la Licorne et au Stade de France) et les problèmes financiers (avec Mammadov), on ne l’a plus connue depuis 8 ans. On va l’aborder en toute unité et on va bosser au mieux et on sait que la concurrence sera sévère.
Avez-vous l'espoir de retrouver rapidement du public à Bollaert?
Il va y avoir des consignes ministérielles puis l’organisation se fera avec les préfectures. On a une réunion le 24 juin sur le sujet. On va être à l’écoute, évidemment il y a une très forte attente…on ne sait pas quelle jauge on va pouvoir accueillir si c’est 0, si c’est 5.000, si c’est 1 personne sur 2 ou 3 en fonction de l’approche des matches…. On va travailler avec les autorités locales qui auront le sujet entre les mains mais comme tout il ne faudra pas griller les étapes et se mettre en danger.
Quelle sera gestion pour les abonnements pour la nouvelle saison?
Déjà ils étaient plus de 16.000 (abonnés) la saison dernière. On leur doit d’abord le traitement des 6 derniers matches auxquels ils n’ont pas pu assister. On va communiquer d’ici 48 heures, ça se fera mais on va le traiter avec un formulaire avec plusieurs options. Sur la jauge Ligue 1, on sera plus haut qu’en L2. On communiquera dessus avec une tarification qui mettra l'accessibilité en avant. On fera l’effort sur la jauge pour que tout ceux attendent la Ligue 1 à Bollaert puissent accéder à la billetterie toute la saison.
La tribune Marek (celle debout, où se situe le kop) contiendra-t-elle 1000 places de plus dès cette saison?
On l’espère… Il y a eu une annonce du député Sacha Houlié qu’on avait reçu l’an dernier avec les représentants des supporters… On avait déposé un dossier parce qu’il faut que ça passe dans les différentes commissions et les autorisations avec les commissions de sécurité qui vont bien. Ce sujet sera également abordé en préfecture le 24 juin. Nous savons que nous avons la capacité d’accueillir 5.000 personnes en tribune Marek. Après, il faut que ça se fasse dans les règles de l’art et de passer les commissions de contrôle. Le dossier est prêt et maintenant c’est à la fonction publique qui doit nous accompagner. On sort d’une phase de tests qui est largement satisfaisante et ça prouve que les supporters avaient raison. Au plus vite au mieux, mais il ne faudra pas brûler les étapes. On est en avance sur d’autres clubs mais il faut prendre le temps de bien faire les choses.
Pouvez-vous faire un point sur le mercato?
Pour l’instant, il n’est pas encore ouvert officiellement. C’est un mercato très bizarre avec des pays qui ont arrêté leur championnat et d’autres qui continuent. Pour l’instant, on est en train d’agir comme on le peut depuis janvier sur les joueurs libres. Avec un mercato interne aussi en travaillant avec les joueurs que l’on veut conserver sur le plus long terme. On a comme beaucoup de clubs nos listes de cibles en France, Belgique ou Pays-Bas… On s’adapte…Des idées commencent à émaner avec peut-être un mercato franco français puis vers l’étranger. On est quand même une situation assez particulière…
Des dossiers sont-ils bouclés?
Des accords sont trouvés (selon nos informations Jonathan Clauss et Loïc Badé) sur des joueurs libres ou en fin de parcours de formation. Sur le reste on avance mais il faut l’autorisation du club pour discuter avec les joueurs concernés... C’est une économie qui est très particulière cette année puisque nous sommes en juin et les clubs n’ont pas encore déposé leurs budgets. La DNCG a décalé du 8 au 15 juin les dépôts de budgets. On est dans une situation financière qui nous permet de travailler. Ça prendra plus de temps que les saisons précédentes avec aussi des recours qui ne sont pas terminés.
Votre opinion