Dernier effort pour les Bleus

L'équipe de France se déplace ce mardi (20h30) en Roumanie pour les éliminatoires de l'Euro 2012. Après une victoire en demi-teinte en Albanie (1-2), Laurent Blanc va procéder à plusieurs changements. Dans un stade de Bucarest qui fêtera son inauguration, un succès serait synonyme de voie royale vers la qualification.
Tout le pays attendait Lionel Messi. Mais ce sont finalement les Bleus qui vont inaugurer le stade national de Bucarest. Avec ses 55 000 places et son tableau d’affichage suspendu, l’enceinte flambant-neuve, qui accueillera la finale de la Ligue Europa en mai, suscite un engouement incroyable en Roumanie. Initialement, l’écrin d’acier devait être baptisé à l’occasion d’un match amical face à l’Argentine, le 10 août dernier. Mais à deux semaines de l’événement, l’Albiceleste a annulé sa venue sans raison officielle. Plus de 30 000 personnes avaient pourtant acheté leur billet... Une bonne partie se consolera, ce mardi, en recevant l’équipe de France pour un match décisif dans la course à l’Euro 2012. Après leur succès à deux vitesses en Albanie (1-2), les joueurs de Laurent Blanc tenteront de repartir les poches pleines de leur tournée en Europe de l’Est. « En cas de victoire, on se rapprocherait d’une qualification pour l’Euro », résume Hugo Lloris, étincelant à Tirana vendredi.
S’ils souhaitent étoffer leur série de douze matches sans défaite, les Bleus devront montrer un visage plus séduisant face à la 54e nation mondiale. Pour s’en assurer, Blanc va procéder à plusieurs changements. De retour de suspension, Adil Rami devrait retrouver sa place dans l’axe aux côtés d’Eric Abidal. Remis de sa forte fièvre, Bacary Sagna s’apprête à en faire de même dans le couloir droit. Pour dynamiser l’entrejeu, le sélectionneur pourrait titulariser Marvin Martin et Yohan Cabaye (une première pour les deux hommes en match officiel). Et choisir d’écarter Samir Nasri et Alou Diarra décevants en Albanie. Sur l’aile droite, Florent Malouda devrait également s’éclipser au profit de Loïc Rémy ou de Mathieu Valbuena. Un remaniement censé permettre aux Français de briller dans la capitale roumaine. Une ville qu’ils n’ont plus arpentée depuis 1995, quelques années après la chute du communisme.
Lloris : « Ne pas tomber dans le piège »
Leur dernière visite en Roumanie avait eu lieu sur le terrain bosselé de Constanta en 2008 (2-2). Pour son grand retour à Bucarest, la bande à Benzema disposera - hormis une forte chaleur estivale - de conditions nettement plus convenables. « Il y aura un climat de fête, prévient Lloris. Ça va être une grosse ambiance. Avec un public à fond derrière son équipe. Ça rajoute de l’enjeu. On s’attend à un match compliqué. A nous de rester concentrés pour ne pas tomber dans le piège. »
L’affaire semble abordable face aux hommes de Victor Piturca, quatrièmes et mal embarqués dans ce groupe D. Malgré leurs récents succès face à la Bosnie-Herzégovine (3-0) et le Luxembourg (0-2), les Tricolorii traversent une période délicate. Déjà privés d’Adrian Mutu et de Garbiel Tamas (exclus à vie de la sélection), ils devront également se passer de leur prodige Gabriel Torje, suspendu. Un contexte plutôt favorable pour les Bleus, solidement installés en tête de la poule. Une nouvelle victoire leur ouvrirait quasiment les portes de l’Euro. Bucarest est souvent surnommée « la ville de la joie ». A eux d’en revenir avec le sourire.
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