Liga: à Valence, la crise bat son plein

Actuellement 17e de Liga, Valence réalise un début de saison catastrophique et ne s'est plus imposé depuis près de deux mois. Si Javi Gracia n'est pas menacé, l'entraîneur semble avoir perdu le soutien de ses joueurs, qui ont complètement perdu pied à Grenade mercredi.
Le début d'année 2021 risque d'être pesant à Valence. Alors que le club n'a plus gagné depuis près de deux mois, l'équipe entraînée par Javi Gracia va jouer un match décisif lundi contre Cadix, afin de se sortir des tréfonds du classement de la Liga. Après 16 journées disputées, Valence occupe en effet la 17e place du classement, avec seulement 15 points. Et pourrait même se retrouver 18e et dans la zone de relégation si Osasuna remportait son match en retard.
Depuis le début de la saison, Valence n'a remporté que trois petits matchs, dont deux belles performances sur le terrain de la Real Sociedad (1-0) et à domicile contre le Real Madrid (4-1), le 8 novembre, pour la dernière victoire du club en championnat. Il y a deux semaines, Valence obtenait même le nul sur la pelouse du FC Barcelone (2-2). Pourtant, ces résultats contre les gros du championnat ne reflètent pas l'état d'esprit qui règne actuellement dans le club où évoluent les Français Kevin Gameiro, Eliaquim Mangala et Mouctar Diakhaby.
Gracia a perdu le soutien de son groupe
Depuis le début de la saison, les petites perturbations s'accumulent à Valence et pourraient bien déboucher sur une crise plus globale. Symbole de la tension qui règne actuellement chez les Ches ? La défaite sur la pelouse de Grenade mercredi (1-2). Alors que les joueurs de Javi Gracia menaient grâce à un but de Gameiro, ils ont totalement perdu pied avec les exclusions successives de Jason et Gonçalo Guedes. Ce dernier risque d'ailleurs une lourde suspension pour avoir insulté l'arbitre.
"La situation est préoccupante, c'est certain. Nous en sommes conscients. Nous sommes mal classés et nous n'arrivons pas à remporter une rencontre. Les matchs nous filent entre les doigts en ce moment, alors que nous les contrôlons", a déclaré le capitaine José Gaya après la rencontre. Javi Gracia, l'entraîneur du club, est allé encore plus loin: "L'équipe est brisée". Car, comme le rapporte le quotidien AS, de nombreux joueurs semblent avoir perdu foi en leur entraîneur.
Une gestion du club erratique
Maxi Gomez, habituellement titulaire, s'est ainsi retrouvé sur le banc contre Grenade pour avoir exprimé son ras-le-bol quant à la situation actuelle du club. L'attaquant uruguayen pourrait d'ailleurs quitter le club dès cet hiver, selon AS, qui précise que Wolverhampton serait intéressé par son profil. Plus globalement, le discours de Javi Gracia ne semble plus passer auprès de ses joueurs. Mais l'entraîneur n'est pas pour autant menacé, malgré les mauvais résultats, comme l'a affirmé son président Anil Murthy: "C'est le moment d'être unis, et de soutenir l'entraîneur et l'équipe".
Au-delà des résultats - le plus mauvais début de saison du club depuis la saison 2016-2017, qui avait valu à Pako Ayestaran et Cesare Prandelli d'être licenciés tour à tour -, la gestion du club est totalement erratique. Le président Murthy, qui dirige le club depuis trois ans, ne fait pas du tout l'unanimité. Geoffrey Kondogbia, qui a rejoint l'Atlético de Madrid en octobre dernier, s'en était d'ailleurs pris à lui après son départ. "Après avoir détruit un projet ambitieux, tu t'es aussi permis de tromper ton entraîneur et maintenant moi", avait publié le milieu de terrain français sur Instagram, avant de conclure son message par un "Merci Anil Murthy".
Une "finale" contre Cadix dès lundi
En proie à des finances exsangues, Valence s'était résolu l'été dernier à laisser partir de nombreux cadres de l'effectif, comme Ferran Torres à Manchester City ou Rodrigo à Leeds, respectivement contre 23 et 30 millions d'euros. Les départs de Francis Coquelin pour 6,5 millions d'euros, et surtout du capitaine Dani Parejo, libre, pour Villarreal, ont davantage surpris les socios. Le tout sans que Valence ne recrute le moindre joueur. Cette saison, seul Carlos Soler donne réellement satisfaction au sein de l'effectif valencian, le milieu de terrain étant meilleur buteur et meilleur passeur du club toutes compétitions confondues.
Lundi, contre Cadix, Valence jouera déjà "une finale", selon José Gaya. Une victoire, la première depuis sept matchs, permettrait au club de relever la tête en ce début d'année, alors que la zone rouge est dangereusement proche. "Nous devons relever la tête, il reste encore beaucoup de temps avant la fin de la saison", déclarait le capitaine mercredi après la défaite à Grenade. Le club de Valence, qui n'a jamais connu de relégation dans son histoire, peut tout de même se rassurer: en 2016-2017, quand le club avait réalisé le même début d'exercice que cette année, il avait terminé la saison à la 12e place du classement.
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