Ligue 1: Paris ne perd pas de temps

Vainqueur 2-0 du Gazélec Ajaccio ce dimanche au Parc des Princes, avec des buts de Blaise Matuidi et Thiago Silva, le PSG prend les commandes de la Ligue 1 dès la deuxième journée. Inquiétant pour ses adversaires même si le triple champion de France garde encore quelques lacunes.
La saison dernière, il avait fallu attendre fin mars, au soir de la 30e journée. Cette fois, c’est pour la mi-août. Déjà diront les uns. Normal et logique répondront les autres. Vainqueur 2-0 du Gazélec Ajaccio ce dimanche au Parc des Princes, le PSG endosse les habits de leader de la Ligue 1 à l’issue de la deuxième journée. Six points en deux matches, une première pour Paris depuis… 2005. A égalité de points avec Reims et Caen, le triple champion de France en titre prend la tête à la faveur d’une meilleure différence de buts. Et s’il la gardait jusqu’au bout ? Incongrue avec n’importe quelle autre équipe française, la question intègre le champ des possibles avec le club de la capitale. « On aurait pu concrétiser une ou deux occasions de plus, estime Laurent Blanc. Dans l’ensemble, sur toute la partie, je suis assez satisfait de l’équipe, à part les 15 dernières minutes de la première mi-temps où on a été un peu plus approximatifs. Mais dans l’ensemble, c’est une bonne soirée. »
Avec de tels joueurs, une telle profondeur de banc et l’expérience d’un groupe qui a plusieurs saisons en commun dans les jambes, l’exercice 2015-2016 pourrait bien être celui de la domination totale. Tout sera question de motivation. Si Paris veut le faire, Paris peut le faire. Mais avec des si… Une certitude : les hommes de Laurent Blanc ne veulent plus perdre de temps. Ces dernières années, on avait trop souvent vu le PSG incapable de mettre son envie au diapason de ses ambitions dans des matches de ''seconde zone'' en championnat. Trop nonchalant, voire suffisant. S’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions hâtives, cela ne semble plus être le cas cette saison. Peut-être la volonté de se détacher vite pour ne pas avoir à cravacher au printemps, quand la Ligue des champions sera dans toutes les têtes.
On ne peut toujours pas juger Kevin Trapp
Contre Ajaccio (dont le budget total est inférieur… au salaire de Zlatan Ibrahimovic), parfait exemple du match facile sur le papier mais traquenard si on ne fait pas les efforts, Paris n’a pas traîné. Une frappe de mule de Matuidi pour ouvrir les hostilités (11e), un coup de tête rageur de Thiago Silva pour doubler la mise (22e). Cela annonçait une raclée. Elle n’a pas eu lieu. Et c’est peut-être là que le bât blesse dans notre hypothèse de « domination totale ». A l’inverse d’autres grands clubs européens, le PSG a souvent du mal à enfoncer le clou face à un adversaire possède tout de la victime à martyriser. Comme si un certain relâchement s’emparait des Parisiens une fois la victoire acquise. L’idée d’une machine de guerre. Mais pas encore celle d’un bulldozer.
A part ça, il y a aussi quelques enseignements individuels à tirer. Comme lors de la première journée à Lille (1-0), Edinson Cavani n’a pas profité de l’absence de Zlatan – blessé au Trophée des champions mais qui devrait être présent vendredi prochain à Montpellier – pour faire trembler les filets comme l’avant-centre numéro 1 qu’il aspire à être. Un poil trop fantomatique quand il avait l’occasion d’être en pleine lumière, l’Uruguayen. A ses côtés, Jean-Kevin Augustin a tenté mais sans réussite. Buteur à Lille, Lucas est un peu retombé dans ses travers même s'il y avait du mieux en seconde période. Quant à Kevin Trapp, qui aura eu à gérer… une frappe cadrée corse, on ne peut toujours pas le juger. Si c’est encore le cas dans les prochaines semaines, le PSG va rester leader un bon bout de temps.
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