Ligue des champions: grosse frayeur, spectacle... le parcours étonnant de l'Atalanta

Pour se qualifier en quart de finale de la Ligue des Champions et y retrouver le PSG (mercredi à 21h en direct sur RMC Sport 1), l’Atalanta Bergame a réalisé un parcours européen chaotique, entamé par trois défaites en phase de groupe.
L’équipe qui s’apprête à rencontrer le Paris Saint-Germain est une véritable miraculée. Qualifiée pour la première Ligue des champions de son histoire pour un petit point au terme de la saison 2018-2019, il était presque écrit que l’Atalanta Bergame allait emprunter un chemin semé d’embûches, fait d’exploits et de héros.
3 matchs, 0 point et 11 buts encaissés
Pourtant, la grande première de la Dea en C1 ressemble à un véritable calvaire. Placée dans le groupe de Manchester City avec le Chakhtior Donetsk et le Dinamo Zagreb, l’équipe bergamesque coule en Croatie (0-4) pour son baptême dans la plus belle des compétitions de clubs. La prestation des Italiens sera plus convaincante à domicile face au Shakhtar mais le résultat sera le même: une défaite (1-2) après avoir mené au score, raté un penalty et encaissé un but à la 95e.
Face aux Citizens, l’Atalanta ne peut en revanche pas exister, se fait balayer (1-5) et n'est pas loin de dire adieu aux huitièmes de finale avec trois défaites en autant de rencontres. Si la Dea a également mené, pendant six petites minutes, elle fait face à un constat implacable: avec 0 point, 2 buts marqués et 11 encaissés, ça sent le roussi après la phase aller. Même une troisième place, qui reverserait l’Atalanta en Ligue Europa, semble bien lointaine.
Le tournant face à City
Gian Piero Gasperini répète néanmoins qu’il ne veut rien changer à sa philosophie en ne laissant pas de place à la frilosité face à l’une des équipes les plus menaçantes d’Europe, tant pis si une nouvelle raclée doit suivre. Et l’entraîneur italien fait bien. Car un nul face à Manchester City (1-1) à San Siro, où l’équipe joue ses matchs européens à domicile, va ouvrir son compteur et faire germer des premières émotions à ses supporters, qui se transformeront rapidement en grandes ambitions.
Un dernier espoir inespéré va arriver presque de nulle part alors que personne ne semble vouloir prendre la deuxième place qualificative: après avoir pris sa revanche sur le Dinamo (2-0), l’Atalanta s’offre une finale face à Donetsk le 11 décembre. Pendant ce temps-là, le PSG déroule dans son groupe et se qualifie très tranquillement malgré la présence du Real Madrid (5 victoires en 6 matchs, 17 buts marqués, 2 encaissés).
L'exploit avant l'espoir
L’équation est devenue simple: si l'Atalanta s’impose face aux Ukrainiens, elle verra les huitièmes de finale de la compétition, à moins d’un exploit du Dinamo Zagreb face aux Skyblues. Les Bergamesques, qui jouent de toute façon sans calcul, attendent plus d’une heure de jeu avant de débloquer la situation puis déroulent (3-0) et réalisent ainsi ce qui était impensable un mois plus tôt: se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.
L’épopée européenne est déjà une réussite mais au moment de découvrir le nom du futur adversaire de l’Atalanta, personne ne peut s’empêcher de voir plus loin. Vainqueur de sa poule devant Chelsea et l’Ajax, c'est le FC Valence qui se dresse sur la route des Lombards, offrant une confrontation aussi inattendue qu’indécise.
Une orgie de football en huitième de finale
C’est à ce moment que la Dea, qui éblouit déjà la Serie A, va montrer sa force de frappe à toute l’Europe, dans un match où le Covid-19 aura également beaucoup circulé, alors que Paris se fait peur quant à lui dans son huitième face à Dortmund. L’équipe affiche une volonté débordante, se ruant vers l’attaque, et une efficacité diabolique dans la surface: 5 tirs cadrés, 4 buts, faisant marquer au passage son dixième joueur différent depuis le début de la compétition. Si la réalisation de Cherychev pour les Valencians à 0-4 déposera une poussière d’espoir (4-1), l’Atalanta fera le boulot au retour comme elle sait le faire, sans savoir gérer un score.
Les trois buts d’avance ne freinent pas les velléités des visiteurs dans un Mestalla à huis-clos, coronavirus oblige, juste avant l’arrêt des compétitions. Encore moins celles de Josip Ilicic, lumineux ce soir-là et auteur d’un quadruplé majestueux. Le gaucher avait déjà fait parler la poudre en l’aller, décrochant une frappe du droit en pleine lucarne au milieu de quatre défenseurs.
Quatre mois d'attente avant Paris
Entre temps, la défense ne rassure pas et offre presque les trois buts aux Espagnols, qui ne suffisent toutefois pas à combler la force de frappe offensive de la Dea (4-3) qui signe-là, trois mois plus tard, le nouveau plus bel exploit de son histoire. Gasperini et ses hommes devront attendre exactement quatre mois pour savoir qu'ils défieront le Paris Saint-Germain pour une place dans le dernier carré de la Ligue des champions.
Une équipe sans complexe, loin d’être peureuse bien que poreuse défensivement, amputée de son meilleur buteur (Ilicic) et de son gardien (Gollini), possiblement usée avec l’enchaînement des matchs depuis juin, mais soudée et organisée, capable du meilleur comme du pire: le PSG est prévenu, cette Atalanta Bergame est imprévisible.
>> Atalanta-PSG, à vivre mercredi à 21h en direct et en exclusivité sur RMC Sport 1
Le parcours de l’Atalanta avant son quart de finale:
Phase de groupe:
Dinamo Zagreb 3-0 Atalanta
Atalanta 1-2 Chakhtior Donetsk
Manchester City 5-1 Atalanta
Atalanta 1-1 Manchester City
Atalanta 2-0 Dinamo Zagreb
Chakhtior Donetsk 0-3 Atalanta
Huitième de finale:
Atalanta 4-1 Valence
Valence 3-4 Atalanta
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