Man City-Naples: pourquoi le Napoli n'est pas vraiment à bloc pour ce choc

Naples se déplace sur le terrain de Manchester City, ce mardi (20h45), pour l'un des chocs de cette 3e journée de Ligue des champions. Mais les leaders de la Serie A abordent un peu ce déplacement avec la tête ailleurs.
C'est, avec Real Madrid-Tottenham, le choc de ce mardi en Ligue des champions. Vu la forme et le jeu pratiqué par les deux équipes depuis le début de saison, c'est même sans doute LE match à regarder, même si notre coeur nous pousse bien sûr devant Monaco-Besiktas. L'Etihad Stadium accueille ce soir une confrontation alléchante entre le Manchester City de Pep Guardiola et le Napoli de Maurizio Sarri. Un duel que toute l'Europe du foot attend impatiemment, sauf peut-être… à Naples. Le trait est un peu grossi, mais le club italien aura bien la tête un peu ailleurs.
De Laurentiis demande un turnover
Avec huit victoires en huit matchs, Naples est leader incontesté de Serie A et semble plus armé que jamais pour remporter son premier Scudetto depuis 1990. Surtout que la Juventus, qui fait main basse sur le titre depuis six ans, compte déjà cinq points de retard. La réception de l'Inter Milan, deuxième à deux points, ce samedi (20h45), revêt donc une importance capitale pour le Napoli. Beaucoup plus que le déplacement à City, aux yeux même du président Aurelio De Laurentiis.
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"Je pense que ce match pourrait donner à certains joueurs un peu de temps pour se reposer, a-t-il déclaré. La confrontation avec l'Inter est proche et c'est aussi important. En Europe, nous avons seulement besoin de nous soucier de passer ce tour, pas de gagner tous les matchs, et nous devons tout évaluer et savoir comment utiliser la bonne stratégie. Sarri n'a jamais eu un effectif si important avant d'arriver à Naples. Aujourd'hui, je dois le féliciter pour la façon dont il manage le groupe." Le message du président est clair et si Sarri n'est pas du genre à se laisser dicter ses choix, il avoue lui aussi à demi-mot que ce match contre City est un peu du bonus.
"Les matchs les plus importants pourraient arriver plus tard"
"Je ne sais pas ce que le président a dit, et si c'est quelque chose sur le domaine technique je ne m'en soucie pas, parce qu'il me paie pour prendre certaines décisions, a déclaré le coach. Pour le moment nous ne faisons pas de choix entre la Champion's et le championnat. Mais bien sûr le calendrier ne nous aide pas beaucoup parce que nous jouons City entre deux confrontations avec Rome et l'Inter. Le football italien devrait nous protéger davantage. Un match décisif? Au contraire, je pense que c'est le moins (décisif, ndlr) pour se qualifier, parce que City peut tout gagner. Les matchs les plus importants (contre Feyenoord et le Shakhtar) pourraient arriver plus tard. C'est presque impossible, c'est pour ça que nous allons jouer sans trop de pression."
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Capable de faire tomber Manchester City dans un grand jour, Naples ne la jouerait-il pas un peu petit bras? Peut-être, mais pas au point de fâcher ses supporters. Au pied du Vésuve, tout le monde est sur la même longueurs d'ondes et sait que c'est peut-être l'année ou jamais pour le Scudetto. Lors du penalty de l'égalisation raté dans les arrêts de jeu par Paolo Dybala samedi lors de Juve-Lazio (1-2), les cris de joie se sont faits entendre dans tout Naples. Comme son club, le peuple napolitain a fixé sa priorité.
La ville de Naples au moment où Strakoha arrête le penalty de Dybala 😨 pic.twitter.com/Ub79ZCvPJ3
— FrSerieA (@FrSerieA) 15 octobre 2017
Alexandre ALAIN
Rédacteur
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