OL: pourquoi Lacazette et Fekir ont du mal à jouer ensemble

L’OL se déplace à Lille ce vendredi (20h45), à l’occasion de la 13e journée de Ligue 1. Un match pour lequel Nabil Fekir sera suspendu. Un énorme coup dur pour l’OL ? Peut-être pas tant que ça, car son association avec Alexandre Lacazette ne fonctionne pas beaucoup. Explications.
Ils auraient pu profiter de la trêve internationale pour travailler leurs automatismes et essayer de mieux « s’apprivoiser ». Mais Didier Deschamps a choisi d’appeler Nabil Fekir pour les deux matchs de l’équipe de France face à la Suède (2-1) et la Côte d’Ivoire (0-0), laissant Alexandre Lacazette seul à Lyon. Et le duo d’attaque de l’OL toujours dans le flou. Car malgré leur talent évident, les deux internationaux français n’arrivent pas à s’accorder et brillent chacun leur tour.
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La saison dernière, Nabil Fekir a été quasiment out tout le temps. Depuis, la reprise, ils ont été blessés à des périodes différentes (août pour Lacazette, septembre-octobre pour Fekir). Pour retrouver trace de leur association sur la durée, il faut donc remonter à 2014-2015, où les deux avaient brillé et été impliqués sur 48 des 72 buts lyonnais. Mais pas vraiment en duo. Lacazette avait inscrit 27 buts mais n'avait bénéficié que de trois des neufs passes décisives de Fekir, qui lui avait marqué 13 fois, sans avoir jamais été servi par son coéquipier.
Genesio : « Pas une relation technique si évidente »
Entre Fekir le technicien et Lacazette le joueur de profondeur, les qualités semblent pourtant, sur le papier, parfaitement complémentaires. Mais finalement, ce sont surtout leurs « appels – contre-appels » qui libèrent des brèches l’un pour l’autre. Des efforts qui ne se traduisent pas dans les statistiques.
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« C’est un peu lié à leur profil, expliquait Bruno Genesio avant le match contre Bastia (2-1), où les deux joueurs ne se sont échangés que… cinq passes. Nabil fait énormément de différences en un contre un, sur des dribbles, il provoque beaucoup de fautes. Ce n’est pas forcément un joueur qui fait beaucoup de passes, même s’il avait fait beaucoup de passes décisives cette année-là (2014-2015). Alex a un profil un peu plus dépendant des autres. Mais je trouve que c’est une force d’avoir deux joueurs de profils différents, parce que les adversaires sont obligés de surveiller l’un et l’autre. Mais j’ai remarqué aussi qu’il n’y avait pas une relation technique si évidente qu’on veut bien le croire. On peut l’améliorer. »
Pas complices dans la vie
Et en dehors du terrain, comment ça se passe entre les deux cracks lyonnais ? Pas formés la même année (Lacazette est né en 1991 et Fekir en 1993), ils ne sont pas croisés en équipes de jeunes. Pas amis dans la vie, ils ne sont pas complices une fois sortis du vestiaire et n’ont pas les mêmes « potes ». Rien qui empêche toutefois de briller ensemble sur le terrain.
Pour Bruno Genesio, le déclic viendra d’ailleurs d’autre chose : « Ça se fera naturellement. Je pense que quand Nabil se sentira mieux physiquement, qu’il aura retrouvé son explosivité et ses appuis, qu’il a eu notamment quand il est revenu contre Montpellier, à Séville, contre Saint-Etienne, la complicité découlera de tout ça. » Les supporters lyonnais doivent donc encore s’armer d'un peu de patience.
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