OM : Andoni Zubizarreta comme directeur sportif, ça donne quoi ?

Après l'arrivée de Rudi Garcia comme nouvel entraîneur, l'OM se cherche également un directeur sportif. Et Andoni Zubizarreta, qui a été approché par le club phocéen, pourrait avoir le profil approprié après des passages à l'Athletic Bilbao et au FC Barcelone.
Il faut croire que son destin était ainsi écrit. Depuis qu’il est parvenu à se faire un nom dans le monde du football, Andoni Zubizarreta a toujours alterné entre l’ombre et la lumière. Membre éminent de la Roja pendant plus de treize ans (126 sélections) et passé par des clubs prestigieux comme l’Athletic Bilbao, Valence et surtout le FC Barcelone, où il est encore à ce jour le deuxième gardien de but à avoir le plus de fois arboré la tunique blaugrana avec 410 matches, l’Espagnol a longtemps tutoyé les sommets. Mais aussi vécu de grands moments de solitude. Pour sa prestation en finale de Ligue des champions 1994 face à l’AC Milan (4-0), par exemple, où il a été prié dans la foulée de plier bagages. Ou encore sa fameuse bourde contre le Nigéria au Mondial 1998 qui lui vaudra d’être la risée du monde.
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Débuts au Pays Basque
Pour sa deuxième carrière embrassée après celle de joueur, l’iconique portier a également connu quelques soubresauts. Reconverti en tant que directeur sportif, Andoni Zubizarreta a débuté sa nouvelle vie dans son ancien club de Bilbao avec lequel il avait gardé des liens étroits. Arrivé en 2001, il était chargé du recrutement et a surtout continué de développer la politique singulière du club, à savoir ne compter dans l’équipe que des joueurs basques ou formés à l'Athletic. Aussi, à l’époque, « Zubi » a travaillé main dans la main avec le coach Jupp Heynckes. Pour un résultat plus que mitigé puisque pour son retour à la tête des Leones après un premier passage (1992-1994), l’Allemand boucle deux saisons poussives (10e de Liga en 2001-2002 et 7e en 2002-2003). Un an plus tard, le dirigeant ibérique quitte ses fonctions à Bilbao et devient chroniqueur pour la presse sportive.
Succès et échecs au Barça
Ce n’est qu’en juillet 2010 qu’il revêt à nouveau le costume de directeur sportif. Cette fois, Zubizarreta change de dimension en rejoignant le FC Barcelone pour pallier le départ Txiki Begiristain. À peine intronisé, il ne tarde pas à s’illustrer en mettant la grappe sur Javier Mascherano à Liverpool. Un bon coup qui en a appelé bien d’autres. Comme le retour de Cesc Fabregas (Arsenal), la venue d’Alexis Sanchez (Udinese) mais surtout du prodige brésilien Neymar, arrivé à l’été 2013 en provenance de Santos. C’est aussi lui qui, en avril 2012, conseille à Sandro Rosell de promouvoir le regretté Tito Vilanova à la tête du club après le départ programmé de Pep Guardiola. Malheureusement, la romance de « Zubi » avec le club catalan a été émaillée de nombreux échecs.
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Les recrutements d’Ibrahim Afellay, d'Alexandre Song et celui de Gerardo Martino ont ainsi cristallisé les critiques. C’est d’ailleurs en grande partie à cause d’un mercato estival mitigé en 2014 que sa tête est tombée. Si les transferts de Suarez (Liverpool), Rakitic (Séville) et ter Stegen (Borussia M’Gladbach) ont été salués, ceux de Vermaelen (Arsenal) et Douglas (Sao Paulo) ont été vertement remis en cause. Le latéral brésilien semblant emprunté tandis que le défenseur belge est arrivé blessé et n’a pas été disponible avant le printemps 2015. Plongé au cœur d’une tempête interne sans précédent à l’hiver 2015 à cause d’une interdiction de transferts pour des infractions dans le recrutement de joueurs mineurs, Andoni Zubiarreta est poussé dehors par le nouveau président Josep Maria Bartomeu. Bouc émissaire idéal par le passé, « Zubi » pourrait-il désormais devenir l'un des acteurs majeurs du renouveau de l'OM ?
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