OM-Lens : un clash et ça repart ?

Après un deuxième revers consécutif à Rennes et un très vif accrochage entre André-Pierre Gignac et Brice Dja Djédjé, dans quel état d’esprit l’OM aborde-t-il la réception de Lens, dimanche soir en clôture de la 12e journée de Ligue 1 ?
A l’OM, une altercation entre deux joueurs parvient parfois à éclipser une succession de défaites. « On est à Marseille, sourit Rod Fanni. Même s’il n’y avait pas de problème, on en aurait créé. On est les spécialistes ici. » Jusqu’au week-end précédent, l’équipe de Marcelo Bielsa s’était plutôt spécialisée dans la victoire. Huit de rang. Record égalé mais pas battu. Une défaite à Lyon en L1 (1-0), une autre mercredi à Rennes en 16e de finale de la Coupe de la Ligue (2-1) ont fait vaciller le leader du championnat.
Deux échecs immédiatement zappés par le buzz de la semaine : le très vif accrochage entre André-Pierre Gignac et Brice Dja Djédjé jeudi à la cantine du centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus. Un « incident clos » pour « APG » qui s’est empressé d’éteindre l’incendie sur Twitter. Idem pour Marcelo Bielsa qui croit « plus au pardon qu’à la sanction ». Ce moment de haute tension peut-il rester sans conséquence alors que l’OM serait bien inspiré de ne pas trébucher une troisième fois de suite face au promu lensois, dimanche soir au Stade Vélodrome ?
Kombouaré : « C’est de la rigolade »
« C’est ennuyeux dans un groupe, mais il n’y a pas de raison d’en faire des tonnes, ce sont des choses qui arrivent partout, observe Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC Sport. J’ai trouvé le tweet de Gignac assez intelligent et Bielsa a été de bons conseils. Ça va se régler entre eux. Et si c’était même un mal pour un bien ? Au travers de cet accrochage, Gignac va peut-être se dire qu’il doit modérer son attitude avec ses coéquipiers. Ça peut être une bonne chose. » Du côté du RC Lens, on n’a pas sauté au plafond en apprenant que deux Marseillais s’étaient accrochés à trois jours du déplacement au Vélodrome.
En tout cas, pas Antoine Kombouaré, qui en a vu d’autres. « C’est de la rigolade, commente l’entraîneur des Sang et Or. Quand j’étais joueur, ce n’était pas beau à voir. Il y avait ça toutes les semaines et on n’en faisait pas tout un plat. C’est même fédérateur. J’aurais préféré qu’ils fassent ça après le match. Là, les voyants sont tous allumés, ce n’est pas bon signe pour nous. » Un effet en partie confirmé par Luis Fernandez, qui n’a pas oublié son passé de joueur « légèrement » accrocheur : « Quand ce genre de problème intervient, il arrive que les joueurs se réunissent et soient encore plus unis. Et le mec à qui je voulais en mettre une, devient mon meilleur ami. » Voilà les Lensois prévenus…
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