OM, Rudi Garcia : "Ce n’est pas de leur faute, c’est de la mienne"

Après la défaite de l’OM à Montpellier ce vendredi soir (3-1), Rudi Garcia a reconnu s’être trompé dans la composition de son équipe. Avec cette association au milieu entre Lassana Diarra, Rémy Cabella et Maxime Lopez qui n’a pas fonctionné.
Rudi Garcia, cette première défaite est-elle un gros coup d’arrêt pour votre OM ?
Non, mais ça nous montre qu’on avait raison de dire qu’il y avait du travail. Je ne m’attendais à pas cela sur le manque d’agressivité en première période. On avait été solides défensivement depuis trois matchs. Ce soir, on a eu des largesses parce qu’on n’a pas eu beaucoup d’impact athlétique. C’est là où moi, j’ai fait une erreur. J’ai monté une équipe qui était un peu trop légère sur ce plan-là. Lassana était un peu esseulé sur le plan défensif, au milieu, en première période. En deuxième, c’était beaucoup mieux quand on a changé de système, quand on a rentré un peu de taille, un peu de poids, avec Frank Zambo Anguissa. Et aussi beaucoup plus de participation offensive avec Hiroki Sakai. La deuxième période m’a presque plu. Mais le presque, il est de trop. Elle m’aurait plu si on avait été en capacité de ne pas permettre à Montpellier de marquer un troisième but. On venait de réduire le score et on était en possibilité de ramener des points. La seule erreur en deuxième période, mais une grosse erreur. Et on cadre trop peu, c’est l’un de nos plus gros défauts pour l’instant. On sait qu’il y a du travail. Cette trêve internationale, elle arrive à point. J’aurai deux semaines pour travailler, même si quelques-uns seront partis en sélection, mais il n’y en a pas énormément non plus.
Comment expliquez-vous ces difficultés défensives ?
On était solides parce qu’on défendait tous bien ensemble. Tout le monde aidait sur le plan défensif. Ce soir, on a reculé d’un cran sur ce plan-là. Après, en maitrise technique, on aurait pu faire beaucoup mieux en première période. On a rendu pas mal de ballons à l’adversaire bêtement, sur des mauvais contrôles, des mauvaises passes. On a eu du retard à l’allumage. On avait mis un plan de jeu en place, mais il a tenu cinq minutes. Quand je mets une équipe légère, technique, rapide devant pour profiter des espaces, et qu’au bout de cinq minutes vous laissez l’adversaire marquer un but et vous attendre, des espaces, il n’y en a pratiquement plus et vous êtes obligé de faire le jeu. Et sans avant-centre spécifique. C’est pour ça qu’Antoine Rabillard est rentré à la fin pour nous donner de la présence sur les centres, une chose qu’on n’avait pas eu beaucoup en première période.
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Est-ce lié à l’état d’esprit ou à autre chose ?
Je ne sais pas. On va regarder, se poser les bonnes questions. C’est à moi de trouver les solutions. Petit à petit, je connais mieux mon groupe. J’aurai ces deux semaines pour le connaître encore mieux. S’il peut y avoir plus de concurrence à tous les postes, ce sera bien parce qu’on a besoin que tout le monde soit à son meilleur niveau. Ce soir, on ne l’a pas été. Ça, c’est sûr.
Lassana Diarra a été un peu esseulé au milieu, avec des profils plus offensifs à ses côtés…
Oui. Et puis, il faut que je fasse travailler Rémy (Cabella) dans ce rôle-là, parce qu’il doit pouvoir le faire. Mais ce n’est pas de sa faute si, en première période, il a dézoné alors qu’il n’aurait pas dû. Lass a été obligé de jouer pratiquement devant la défense. Maxime (Lopez) a été un peu seul pour faire le jeu. Ce n’est pas de leur faute, c’est de la mienne. C’est pour ça que j’assume. Je me suis trompé dans la composition de mon équipe. Mais on ne s’est pas aidé nous-mêmes en prenant un but au bout de cinq minutes. Celui-là, il est pour nous. Quand vous laissez l’attaquant adverse prendre tous les ballons au niveau aérien, quand vous laissez les adversaires être les premiers sur les ballons, c’est compliqué de gagner un match en Ligue 1.
Ce n’était pas une sanction contre Rémy Cabella de le faire sortir à la mi-temps…
Il fallait rééquilibrer l’équipe. A la mi-temps, j’aurais pu sortir tout le monde.
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