Le Parc des Princes chante de nouveau

Grâce à sa victoire sur son rival marseillais (2-1), le PSG a ravi les 40 000 spectateurs du Parc. RMC Sport s’est glissé dans les tribunes d’un stade qui a vécu sa plus belle soirée depuis des mois.

Robin Leproux serait-il en train de gagner son combat contre la violence au Parc des Princes ? Certes, il y a beaucoup de travail encore et l’enceinte parisienne ne sera peut-être plus jamais aussi bouillante quelle le fut par le passé. Si dimanche soir, lors du grand classique de la Ligue 1 entre le PSG et l’OM, l’ambiance était moins électrique que les saisons passées, elle était aussi moins délétère, ce qui a permis à Alain et Guy, deux amis sexagénaires, de retrouver le chemin du Parc, dix ans après s’être juré de ne plus y retourner : « C’est mon premier ‘classico’. L’ambiance était superbe, magnifique. D’habitude, on regarde le match à la télévision mais là, c’est quand même autre chose ». Les deux compères ont croisé à la sortie de la tribune présidentielle Mathieu Bastareaud, le rugbyman du Stade Français, qui lui aussi découvrait le parfum d’un PSG – OM : « Je viens régulièrement mais face à l’OM, c’est la première fois. On a retrouvé une ambiance des grands soirs. C’est sûr, ça chambre beaucoup, il y a des noms d’oiseaux qui volent mais les supporters étaient présents de la première à la 90e minute. » Ils ont également communié de longues minutes à la fin du match avec Nenê, nouveau chouchou du Parc, qui est venu offrir son maillot aux plus fidèles suiveurs de la tribune Auteuil. Le pétard jeté en début de match derrière le but d’Edel, plus bruyant que dangereux, et les quelques boulettes de papiers lancés lors des corners olympiens, constituent l’unique vestige d’un passé violent que le PSG veut éradiquer.

Et les supporters marseillais dans tout ça ?

Pour trouver des supporters de l’Olympique de Marseille aux alentours du Parc, il fallait être particulièrement observateur et savoir dénicher l’écharpe ou le maillot soigneusement cachés sous le manteau. Une cinquantaine d’entre eux, qui souhaitaient assister à la rencontre, ont été refoulés et priés par les forces de l’ordre, de rejoindre la cité phocéenne. Valérie, Nicolas et leur petit Luca, très impressionnés par l’ambiance, n’ont pas eu ce problème : « On était fiers de représenter l’Olympique de Marseille, même si on s’est fondus dans la foule. Mon fils a chanté quelques fois « Allez l’OM », je lui ai dit de faire attention ». Supporters parisiens et fans, discrets, de l’OM sont rentrés chez eux dans le calme en ayant le sentiment d’avoir assisté à un bon match de football. Vu le passé récent, c’est déjà énorme.