Pour Duga, les Bleus n'étaient "pas les meilleurs" mais avaient des joueurs exemplaires (comme Giroud)

Nouveauté de la saison dans Team Duga: chaque soir, Christophe Dugarry livre un coup de cœur et rend hommage à un joueur, un club, un entraîneur. Ce mardi, le membre de la Dream Team RMC Sport est revenu sur le Mondial d’Olivier Giroud avec l'équipe de France. En un mot? Exemplaire.
"On peut dire qu’Olivier Giroud a eu une Coupe du monde difficile, délicate, frustrante, parce qu’il n’a pas réussi à marquer ni à se créer énormément de situations. Mais je l’ai trouvé d’un courage, d’une exemplarité à toute épreuve, d’une abnégation, d’un don de soi et d’un dévouement pour ses coéquipiers exceptionnels.
On peut aussi exister dans le football de cette façon. Certes pas tout le temps. Mais sur une compétition dans laquelle on se doit de créer une équipe, de ne pas penser à soi, ne pas être égoïste… Ce n’est pas facile parce qu’il y a la fierté du joueur, de l’attaquant qui veut marquer des buts mais qui n’y arrive pas, rate de choses... Olivier Giroud n’a jamais perdu de vue le sens du collectif, du sacrifice pour ses coéquipiers, parce qu’ils avaient besoin de lui en défense, de son abnégation, de son courage et de son envie de se battre.
J’associerais à toutes ces qualités Antoine Griezmann. Il ne fait pas une exceptionnelle Coupe du monde, il y a eu beaucoup de déchet compte tenu de son talent. Il a pour moi le grand mérite de marquer les penalties, qui sont selon moi toujours très difficiles à tirer, il ne faut pas banaliser ça. Mais c’est comme Olivier Giroud. Peut-être même encore plus parce que c’est notre meilleur joueur, il était notre leader d’attaque et celui qui devait faire pencher le match. Ce qu’il n’a pas toujours réussi à faire et il devait avoir aussi beaucoup de frustration. Mais quel courage! Quelle volonté! Quelle envie de se démonter pour ses partenaires sans jamais rechigner au combat! J’ai trouvé ça exceptionnel.
Je pourrais rajouter Paul Pogba, qui a réussi à penser un peu moins à lui et son ego et à se mettre un peu plus à jouer collectif. Et je pense qu’il en est sorti grandi. C’est ce qui a fait qu’on a été champions du monde: on ne l’a pas été parce qu’on était les meilleurs du monde. Mais comme en 1998 ou 2000, c’est parce qu’on avait une équipe, de la solidarité et des joueurs heureux d’être ensemble."
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