PSG-Liverpool: la folle ascension de Robertson, "meilleur latéral gauche en Europe"

PSG-Liverpool J-1. Arrivé chez les Reds un peu dans l'anonymat en juillet 2017, Andrew Robertson (24 ans) est devenu une référence au poste d'arrière gauche en Europe. Pourtant, l'Ecossais a mis du temps à percer et à convaincre Jürgen Klopp.
Hatem Ben Arfa n'a pas gardé que de bons souvenirs de ses quelques mois passés à Hull City, entre septembre et décembre 2014. Dans le Nord-Est de l'Angleterre, le Français a tout de même eu le temps de repérer un talent. "Pour être honnête, ils n'étaient pas très bons. Mais il y en a un qui peut potentiellement être super, super bon, et c'est Robertson", expliquait "HBA" quelques semaines après son départ.
Une prédiction qui s'est réalisée et qui a été confirmée par Jérôme Rothen, juste avant le match aller face au PSG (3-2). "Comme Alexander-Arnold de l'autre côté, c'est pour moi le meilleur latéral gauche en Europe, expliquait le membre de la Dream Team RMC Sport. Il peut attaquer et en défense, il est rarement en difficulté. Il a su s'imposer alors qu'il y a de la concurrence. Il a aussi beaucoup contribué au parcours européen de Liverpool la saison dernière."
"Il n'y avait pas 500 clubs sur lui"
Voir Robertson devenir une référence à son poste, en compagnie de Marcelo (Real Madrid), Jordi Alba (FC Barcelone) ou encore Alex Sandro (Juventus Turin), était pourtant loin d'être gagné. En mai 2013, l'Ecossais évoluait à Queen's Park, dans la 4e division de son pays. Passé ensuite dans l'élite à Dundee United, le natif de Glasgow a rejoint Hull City en 2014.
Après une saison en Premier League, les Tigers descendent mais remontent de suite. C'est lors de sa troisième année à Hull, qui descendra encore, que Robertson tape dans l'œil de quelques équipes, mais pas que des prestigieuses, puisque Liverpool l'arrache au nez et à la barbe de... Stoke City.
Le fossé entre Hull et Liverpool est toutefois compliqué à franchir. Acheté moins de 10 millions d'euros, il n'arrive pas à convaincre Klopp qui, à l'image de ce qu'il fait avec Fabinho, le fait patienter en attendant qu'il ait assimilé ce qu'on lui demande. "Je lui a dit qu'il était assis là grâce à ses capacités offensives, a raconté l'Allemand à propos de sa première discussion avec le joueur. Je lui ai dit: 'Tu es rapide, bon footballeur, bon centreur, mais tu dois travailler l'aspect défensif'. C'est pourquoi il n'y avait pas 500 clubs sur lui. Les gens ne se disaient pas: 'Wow, Andy Robertson: fantastique affaire!'.
Klopp "un peu déçu" au début
"Après Andy est venu et m'a dit: 'Boss, qu'est-ce que je peux améliorer?', poursuit Klopp. Et je lui ai dit que j'étais un peu déçu, parce que je lui avais dit quoi améliorer lors de notre prendre conversation. Je lui ai dit que ne voyais pas une grosse progression, qu'il était perdu parce qu'il n'avait pas la confiance. Mais je n'ai jamais douté de ses qualités. Maintenant, il a fait ces progrès, ce qui est fantastique."
Nommé capitaine de sa sélection en septembre dernier, ce qui lui a valu un texto de Klopp pour le qualifier de "vrai Braveheart écossais", Robertson a aussi prolongé début novembre son contrat à Liverpool jusqu'en 2023, en doublant son salaire. Un signe, aussi, de sa progression fulgurante.
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Alexandre ALAIN
Rédacteur
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