PSG-Naples: envie, milieu dépassé, individualisme… ce qu’il a manqué aux Parisiens

Le PSG se contentera du point du nul arraché contre Naples ce mercredi soir, lors de la troisième journée de la Ligue des champions (2-2) sur RMC Sport. Après une prestation globalement insuffisante, les Parisiens seront sous pression pour la phase retour et auront beaucoup à corriger. A commencer par l’état d’esprit.
Un manque d’envie flagrant
Si la deuxième période était plus équilibrée, c’est avant la pause que le PSG a raté le coche ce mercredi, lors de son match nul concédé contre Naples (2-2) dans le cadre de la troisième journée de la Ligue des champions. Laisser une impression de nonchalance dans un match de ce niveau n’est pas permis… et se punit. "Cette équipe n’est pas mentalement prête, résume Christophe Dugarry, membre de la Dream Team RMC Sport. Elle a des qualités techniques, c’est certain, mais elle n’est pas prête à se sacrifier, pas prête à se faire les efforts ni à se mettre le cul par terre pour aller chercher des points importants, pour aller gagner des duels. Les Napolitains ont joué tous les duels comme s’ils jouaient leur vie."
Thomas Meunier ne disait rien de très différent après la rencontre, laissant entendre que les discussions dans le vestiaire avaient sans doute été animées à la mi-temps. "Le problème, c'est qu'on n'a joué qu'une mi-temps, regrettait le latéral belge sur RMC Sport. Sur tout ce qui a été demandé tactiquement, on était un peu à côté, que ce soit sur des déplacements, des mouvements, en possession, en prises de balle, sur le pressing... On a très mal fait. [...] L'attitude vient avec l'envie. Et en première période, cela ne s'est pas senti."
"Le coach a parlé de mental, du fait qu'il fallait courir comme une équipe. Tout le monde était d'accord, qu'il fallait faire mieux", reconnaît Marquinhos. Etonnant discours au sujet d’une prestigieuse affiche de Ligue des champions…
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La bataille du milieu
Marco Verratti, Adrien Rabiot et Angel Di Maria – en dépit de son but sublime dans le temps additionnel – ont été largement dominés par le milieu de terrain napolitain, notamment en première période. Le trio Allan-Hamsik-Ruiz faisait d’ailleurs des merveilles à la récupération, dans l’attitude et l’envie comme dans les duels gagnés. "Le mercato parisien a été raté. Aujourd’hui, ils se retrouvent dans un système à quatre joueurs offensifs parce qu’ils n’ont pas ce troisième élément à mettre au milieu", juge Christophe Dugarry.
"Parfois, Marco (Verratti) et Adri (Rabiot) travaillent trop pour les autres et quittent leur position, en offrant des espaces aux adversaires, estime Thomas Tuchel sur RMC Sport. Après, c’est plus dur de courir et de défendre. C’est aussi pour cela que nous avons changé de système, pour être plus compacts." Le passage en 3-4-3 avec la sortie de Juan Bernat, remplacé par Thilo Kehrer, a effectivement changé le visage de l’équipe, bien aidée par un positionnement plus haut de Thomas Meunier, précieux dans l’entrejeu.
Un trident offensif trop individualiste
Petit coup involontaire de l’Uruguayen sur le Brésilien à la 3e minute mis à part, Edinson Cavani, Neymar et Kylian Mbappé n’auront guère brillé dans cette rencontre. Si l’ancien Barcelonais se sera montré le plus dangereux des trois, c’est tout le trio qui inquiète. Même le duo Neymar-Mbappé, qui s’était montré étincelant ces dernières semaines, a manqué de communication et d’automatismes.
"Tu ne peux pas te permettre de ne pas faire les contre-efforts défensifs", regrette Pierre Ducrocq dans l’After à propos du Français. L’ancien Monégasque aura tenté trois petits tirs dont un seul cadrés, touchant 48 ballons dans le match. Quant à l’absence de Neymar face à Amiens (5-0) pour une petite virée au Portugal autorisée par Thomas Tuchel, elle risque sérieusement de resurgir dans les débats.
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